La construction des deux BPC russes a commencé à Saint-Nazaire

La construction des deux Bâtiments de Projection et de Commandement (BPC) destinés à la Russie a commencé, le 1er janvier, avec la découpe de la première tôle d’un des navires au chantier naval STX de Saint-Nazaire. Le même jour, les locaux devant accueillir une équipe russe chargée de suivre ce programme ont été inaugurés.

« Cette opération fait suite aux études de conception des navires qui ont débité le 1er novembre 2011 pour prendre en compte les spécificités russes » a expliqué STX France par voie de communiqué.

« Le Groupe DCNS est maître d’oeuvre de la réalisation des deux BPC et réalisera l’intégration du système de direction des opérations du navire et du système de communications. STX France intervient dans le contrat en qualité de sous-traitant de DCNS, chargé de la construction de la plateforme des navires » précise le texte.

Le contrat concernant cette acquisition, signé le 17 juin 2011, prévoit la livraison de deux BPC à la Russie construits en France, ainsi que la fourniture de « services » et de « prestations associées », comme les transferts de technologies, la logistique et la formation.

D’après l’agence Ria Novosti, ces deux premiers BPC, qui devraient être en principe suivis par deux autres, construits cette fois en Russie, seront appelés Vladivostok et Sebastopol.

Ces BPC russes seront donc légèrement différents par rapport à ceux mis en oeuvre par la Marine nationale, dans la mesure où ils disposeront d’équipements et d’aménagements spécifiques devant leur permettre, par exemple, d’embarquer des hélicoptères Kamov.

La formation de deux équipages russes (soit 350 marins) sera assurée par le groupe DCI, qui commencera ses prestations à partir du premier semestre 2014 pour une durée de 6 mois, ce qui correspond à la période prévue pour la livraison du premier BPC à la marine russe, le second devant suivre l’année suivante.

Par ailleurs, l’acquisition de BPC par la Russie a toujours du mal à passer aux Etats-Unis, où le sénateur républicain de l’Indiana, Richard Lugar, qui siège au Comité des affaires étrangères du Sénat, a demandé au Concressional Research Service d’évaluer les conséquences des ventes d’armes à Moscou par des pays membres de l’Otan. La France n’est pas la seule visée puisque l’Allemagne et l’Italie le sont également.

« Alors que l’Otan continue de favoriser une relation constructive avec la Fédération de Russie, ces ventes ont soulevé des inquiétudes à la lumière des déclarations de responsables russes selon lesquelles certains équipements pourraient être utilisés pour des actions contre des partenaires des Etats-Unis et leurs alliés », a justifié le sénateur. Un rapport sur cette question doit être remis le 20 avril prochain.

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