Une affaire d’escroquerie au sein de la Marine nationale

Le groupement de gendarmerie maritime de l’Atlantique est actuellement en train de mener une enquête concernant une histoire d’escroquerie et de complicité d’escroquerie au sein de la Marine nationale.

Visiblement, si l’on en croit les déclarations faites par un officier au quotidien Le Télégramme, il s’agirait « d’une vieille affaire concentrée autour des plongeurs de l’Ile Longue », laquelle vient de prendre un tour nouveau avec le dépôt d’une plainte contre X par le préfet maritime de l’Atlantique, à savoir le vice-amiral d’escadre Jean-Pierre Labonne.

Ainsi, un système visant à produire de fausses déclarations de plongée a été découvert. Il faut savoir qu’une prime ainsi que des bonifications sont accordées à chaque militaire qui effectue une plongée. D’où la tentation de falsifier des documents pour gonfler le nombre de plongées effectives, lequel est cependant plafonné par arrêté ministériel.

Environ une soixantaine de marins – dont certains ont depuis été rendus à la vie civile – seraient impliqués dans ce trafic. Selon toute vraisemblance, cette affaire ne concernerait pas le Groupe de plongeurs démineurs (GPD) brestois.

Ce système a été découvert à la mi-2011. Depuis, l’enquête ouverte par le Parquet de Rennes consiste à vérifier la validité des déclarations de plongées, ce qui est un travail relativement compliqué pour les gendarmes, d’autant plus que l’on ignore encore la période à partir de laquelle cette « magouille » a commencé. A l’issue, il sera possible d’avoir une idée du préjudice subi par la Marine nationale.

Les enquêteurs ont également à retrouver l’initiateur de cette fraude ainsi que ceux qui en ont profité. Pour le moment, trois personnes ont reconnu avoir bénéficié de cette escroquerie. Cela étant, cette affaire aura des conséquences sur le plan militaire, des sanctions pouvant être prises et un nouveau système de comptabilité devant être mis en place. Mais elle aura aussi des suites judiciaires, avec de possibles sanctions pénales à la clé.

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