Présentation officielle du premier démonstrateur nEUROn
Lancé en 2003 à l’initiative de la France, le programme de drone de combat (UCAV) nEUROn vient de franchir un nouveau pallier avec la présentation, le 19 janvier, à Istres, du premier démonstrateur technologique aux services officiels des pays impliqués dans ce projet, dont la Suisse, l’Espagne, la Grèce, l’Italie et la Suède.
En 2006, la Direction générale pour l’armement a notifié la maîtrise d’oeuvre de ce programme d’UCAV (Unmanned Combat Air Vehicle) à Dassault Aviation pour un montant de 465 millions d’euros. Depuis, le constructeur aéronautique français a été rejoint par Thales, Saab, Alenia Aermacchi, EADS-Casa, HAI et RUAG.
L’objectif est de concevoir un démonstrateur de drone de combat furtif d’environ 10 mètres de longeur pour une envergure de 12 à 12,5 mètres, capable d’évoluer à une vitesse de MACH 0,8 et de détruire une cible au sol.
Les principales difficultés résident dans mise au point du système de pilotage et celle de la soute interne où seront stockées les munitions, laquelle est indispensable pour assurer la furtivité de l’engin.
Cela étant, la présentation officielle faite à Istres est, pour Dassault Aviation, « l’aboutissement de cinq années de conception, développement, fabrication, assemblage et début d’essais statiques du démonstrateur ».
Le premier vol du nEUROn doit normalement avoir lieu à la mi-2012, après les tests moteurs prévus très prochainement. Par la suite, au cours des deux prochaines années, l’appareil sera soumis à plusieurs campagnes d’essais en France, en Suède et en Italie. Il s’agira d’évaluer « les qualités de vol de la plate-forme, sur sa discrétion, sur le tir d’armement air-sol à partir d’une soute interne, ainsi que sur l’insertion d’appareils non habités dans l’espace aérien ».
Au cours de son allocution, le PDG de Dassault Aviation, Charles Edelstenne, a souligné qu’il revient désormais aux Etats de dévoiler la suite qu’ils comptent donner à ce programme.
Photo : nEUROn sur le tarmac (c) Dassault Aviation
