150 militaires de l’Eurocorps attendus en Afghanistan

Près de 150 militaires appartenant à l’Eurocorps vont rejoindre dans les prochains jours l’Afghanistan afin d’armer les structures de commandement de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), placée sous l’autorité de l’Otan, et rejoindre ainsi leur chef, le général français Olivier de Bavinchove, qui les a précédés en novembre dernier.

Pour marquer le début de cette quatrième mission internationale de l’Eurocorps (la seconde en Afghanistan), une prise d’armes a été organisée, le 4 janvier, à Strasbourg. « Il y aura de moins en moins de forces, mais il faudra quand même mener des opérations militaires. C’est une tâche très délicate », a estimé, à cette occiasion; le numéro deux du Corps européen, le général allemand Walter Spindler. « Ce pourrait être dangeureux… Ça dépendra beaucoup de la performance des forces de sécurité afghanes « , a-t-il admis.

En fait, 300 militaires de l’Eurocorps seront projetés en Afghanistan en deux temps. Les 150 premiers assureront cette mission pendant 6 mois, avant d’être relevés, à partir de juillet, par un second contingent d’une taille égale. La grosse majorité d’entre eux appartiennent aux 5 nations cadres du Corps européens. Le complément sera fourni par les quatre nations « associées », qui sont la Pologne, la Grèce, l’Italie, l’Autriche et la Turquie.

Leur mission consistera à planifier et à conduire les opérations de combat tout en supervisant le retrait progressif des forces de l’ISAF. « Nous poursuivrons en 2012 et 2013 nos efforts pour réduire l’insurrection (…) mais c’est maintenant aux Afghans de prendre leur destin en main, ce qui ne veut pas dire que nous les abandonnons » a déclaré le général de Bavinchove, par téléconférence, le 4 janvier. « Dire que c’est facile serait mentir » a encore admis le numéro trois de la coalition internationale.

Le Corps européen – ou Eurocorps – a été crée en 1991 grâce une initiative du président François Mitterrand et du chancelier allemand Helmut Kohl. Déclaré opérationnel en 1995, il s’est ouvert depuis à la Belgique, à l’Espagne et au Luxembourg. Il peut mobiliser jusqu’à 60.000 hommes qui, selon les décisions du comité commun, peuvent être mis la disposition de l’Union européenne ou de l’Otan.

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