Afghanistan : Mission accomplie pour les instructeurs des forces spéciales françaises

Afin de former les commandos de l’armée nationale afghane, l’Afghan Commando School a été créée en mai 2007. Dès ses débuts, une quinzaine d’instructeurs appartenant aux forces spéciales françaises y ont été affectés aux côtés de leurs homologues américains, lesquels ont été rejoints par des formateurs de la société militaire privée MPRI.

Dans un premier temps, l’instruction délivrée a concerné une centaine de cadres afghans. Puis, à partir de mai 2008 jusqu’en 2010, 9 bataillons de commandos de l’armée nationale afghane ont été formés.

L’instruction donnée pendant les stages, d’une durée comprise entre 2 et 4 mois, devait permettre aux élèves d’acquérir un savoir-faire spécifique et suffisant en matière de contre-insurrection (combat urbain et en milieu clos, tir à longue, moyenne et courte distance, transmissions topographie, premiers soins, etc…). Et elle s’est faite selon les standards américains, l’armement de ces « commandos » afghans étant fourni par les Etats-Unis.

Avant de commencer leur formation, les stagiaires subissent des tests afin de vérifier qu’il n’y ait pas dans leurs rangs d’éventuels insurgés infiltrés, le risque étant de former à la contre-insurrection des personnes qui pourraient utiliser ce qu’elles ont appris contre la coalition. Le stage se termine par 4 épreuves individuelles et un raid de synthèse.

Selon une déclaration faite par un officier français au quotidien Le Figaro, en juin 2007, les commandos afghans passés par cette école auraient un « niveau d’infanterie légère, ce qui est déjà pas si mal ».

Par la suite, et une fois les kandaks établis, les militaires français ont reçu la tâche de former les forces spéciales afghanes. Et cette mission a pris fin le 22 décembre dernier, avec une cérémonie organisée sur la base opérationnelle avancée (FOB) Morehead, située à une dizaine de kilomètres au sud de Kaboul.

Au cours de ses 4 années d’existence, l’Afghan Commando School a vu passer 8.000 stagiaires (700 pas sessions). Quant aux forces spéciales françaises, leurs instructeurs ont accompli avec succès ce qui leur avait été demandé. Et c’est surtout une mission en moins, et donc des moyens supplémentaires qui peuvent être affectés en Afghanistan ou ailleurs, d’autant plus que ce ne sont pas les points chauds qui manquent actuellement.

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