Des retards dans la mise au point du système de gestion de combat de la frégate Aquitaine

La première frégate multimissions (FREMM) destinée la Marine nationale, l’Aquitaine, vient de terminer sa quatrième période d’essais de trois semaines en mer, sous le contrôle de la Direction générale de l’armement (DGA). Il s’est agi de vérifier les performances de la suite sonar et de poursuivre l’intégration des systèmes de communication.

« Cette quatrième sortie à la mer confirme la maturité de cette première FREMM : l’ensemble des systèmes testés sont conformes aux engagements pris avec notre client » a commenté le directeur de ce programme chez DCNS, Vincent Martinot-Lagarde. « Tous ces éléments marquent le bon déroulement de la réalisation de la FREMM Aquitaine » a-t-il ajouté.

Normalement, la FREMM Aquitaine, qui est la première d’une série de 11 navires de ce type, sera livrée au troisième trimestre 2012. Sauf que, selon le quotidien Les Echos, qui parle de « sources concordantes », elle ne disposerait pas de toutes les fonctions iniatialement prévues.

En cause, le système de gestion de combat (CMS, Combat Managing System), le logiciel qui gère l’armement de la frégate, dont le développement accuserait un retard compris entre 6 et 12 mois. En clair, l’Aquitaine ne serait pas en mesure de tirer des missiles Aster-15 ou Exocet.

Le CMS est complexe à mettre au point. Comme l’explique le quotidien, DCNS y a consacré « d’importants moyens ». Et le risque de difficultés supplémentaires avaient été pris en compte lors de la renégociation du contrat par la DGA en 2009.

Au moins trois raisons expliquent ce contre-temps : les choix technologiquement poussés, le rapprochement entre DCNS et Thales et le désamentiage d’un centre de test, près de Toulon, qui a demandé 10 mois d’arrêt dans le développement du logiciel.

Cela étant, la date butoir pour la livraison du CMS complet est maintenue pour 2014 mais la DGA aurait reconnu avoir « un peu revisité » les « différents jalons techniques », d’après Les Echos. Quoi qu’il en soit, il faudra attendre pour que cette première FREMM puisse être engagée dans une zone de crise après sa livraison à la Marine nationale.

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