François Hollande veut conserver le droit de veto de la France au conseil de sécurité de l’ONU

L’accord passé entre le Parti socialiste et Europe Ecologie – Les Verts (EELV) n’en fini pas de faire des vagues. Après la polémique sur la question de l’énergie nucléaire, l’éventualité d’un abandon par Paris de son droit de veto au sein du conseil de sécurité des Nations unies en cas de victoire de la gauche en 2012 a fait polémique ces derniers jours.

« La France fera des propositions précises pour réformer et démocratiser l’ONU afin qu’elle structure un ordre juridique et normatif global : siège européen, suppression du droit de veto, meilleure représentativité des pays du Sud au sein du Conseil de sécurité, renforcement du rôle des ONG » peut-on effet lire dans le texte de cet accord de « mandature ».

Sur ce point précis, le candidat du Parti socialiste à la prochaine élection présidentielle, François Hollande, a tenu à apporter des précisions, à l’occasion de son passage, ce 28 novembre, sur les ondes de RMC/BFMTV.

Ainsi, le député corrézien a affirmé qu’il n’est pas question, pour lui, d’abandonner le droit de veto de la France. « Tant que je serai dans la situation d’exercer la responsabilité de mon pays, si les Français me la confient, il n’y aura pas de remise en cause du droit de veto, de remise en cause unilatérale du droit de veto ». Mais il a dans le même souligné que « les Nations unies doivent évoluer, il y a une réflexion qui peut être engagée, une gouvernance mondiale ».

Quant à l’Afghanistan, François Hollande ne s’est pas( trop) écarté de la ligne fixée par l’accord conclu entre son parti et EE/LV, qui fixe à la fin de l’année 2012 le retrait définitif de ce pays des forces françaises.

« Fin 2012, début 2013, il n’y aura pas de soldats français en Afghanistan si je suis élu président de la République » a-t-il déclaré. Selon lui, cette échéance lui paraît comme étant « le plus conforme à nos engagements et à la réalité ».

« Il ne faudra pas le faire avec précipitation et désinvolture, il faudra respecter nos alliés, je veillerai à dialoguer avec nos amis américains » a-t-il encore précisé. Sauf que l’on voit mal comment il sera possible de respecter cet objectif, en cas de victoire de la gauche l’année prochaine car les délais paraissent bien court pour rapatrier tous les matériels déployés en Afghanistan.

L’élection présidentielle ayant lieu en mai, suivie par les législatives à la mi-juin, il restera donc, au pire, moins de 6 mois, voire un peu plus dans le meilleur des cas si c’est le début de l’année 2013 qui est finalement retenu pour cet éventuel retrait, aux logisticiens pour rapatrier tout le matériel.

« Si nous annonçons que nous nous retirons en 2012, nous nous discréditons dans notre statut de membre permanent des Nations unies et nous contribuons à un désordre afghan, rendant ainsi inutile le sacrifice d’années passées, des épreuves passées et des morts passés », a fait valoir le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, 16 novembre dernier. Et Selon lui, le candidat socialiste « est complètement à côté du sujet et sur le plan des principes, et sur le plan pratique. »

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