Le négociateur français blessé au Mali serait un ancien colonel

Grâce à des accords bilatéraux passés avec des pays du Sahel, la France dispose de facilités pour intervenir rapidement dans les secteurs où l’organisation al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) est active.

C’est donc dans ce cadre que l’armée française vient de déployer 5 hélicoptères au Mali afin d’augmenter les capacités de recherches pour tentant de retrouver la trace des deux prétendus géologues français enlevés par des hommes armés au cours de la nuit de mercredi à jeudi à Hombori, dans la nord de ce pays.

Par ailleurs, la veille de ce rapt, un ressortissant français, mandaté par la société Satom pour négocier la libération de quatre autres otages enlevés au Niger le 16 septembre 2010 et encore détenus par AQMI, a été touché par balle alors qu’il circulait dans le nord du Mali.

Selon le quotidien Libération (édition du 26 novembre), il s’agirait de l’ex-colonel Jean-Marc Gadoullet (le journal écrit « Gadoulet »), un ancien du service action de la DGSE. Officiellement, cet officier, reconverti dans la sécurité privée, est basé à Bamako, où il supervise la protection des installations de Satom, filial du groupe Vinci.

L’on retrouve le nom du colonel Gadoullet en 2008, année au cours de laquelle il a été un proche conseiller du président tchadien Idriss Déby Itno, alors que ce dernier a été accusé, à l’époque, d’avoir fait disparaître Ibni Oumar Mahmat Saleh, un de ses opposants politiques. Des précisions sur le rôle de cet officier avaient été demandées en juillet 2010 au ministre de la Défense, qui était alors Hervé Morin, lors d’une audition de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.

En outre, le colonel Gadoullet a créé au moins deux sociétés de sécurité privée, dont OPOS (Opérations et Organisations Spéciales), inscrite le 27 septembre dernier au registre du commerce de Genève.

Toujours d’après Libération, il aurait proposé aux autorités nigériennes de créer une « société de sécurité militarisée qui vendrait ses services dans toute la région », appelée « Phoenix ». Mais Niamey n’a pas donné suite à cette offre.

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