Des militaires français participent à la recherche des deux prétendus géologues enlevés au Mali

Des soldats de l’armée malienne, épaulés par une dizaine de militaires français du Commandement des Opérations Spéciales (COS), sont actuellement mobilisés dans les recherches visant à retrouver la trace des deux Français enlevés le 24 novembre à Hombori, dans le nord du Mali, par un commando armé.

Ces militaires français viennent de Sévaré, près de Mopti, dans le nord du pays, où ils assurent une mission de formation au profit de l’armée malienne. Leur présence dans les recherches a été signalée par un journaliste de l’AFP, qui les a vus à bord de véhicules légers dans la région où le rapt des deux prétendus géologues a eu lieu.

Prétendus géologues car, maintenant que leur identité est connue – il s’agit de Philippe Verdon et de Serge Lazarevic – la profession des deux hommes ne semble pas être celle qui a été initialement indiquée.

Officiellement employés par la société malienne Mandé Construction Immobilière, ils auraient été envoyés à Hombori pour effectuer des prélévements en vue de la construction d’une cimenterie.

Seulement, et à moins que ce ne soit des homonymes et que l’on croit au hasard, il se trouve que Philippe Verdon aurait côtoyé le mercenaire français Bob Denard et que son nom figure dans une procédure judiciaire aux Comores, où il a été arrêté pour une tentative de coup d’Etat en 2003.

Quant à Serge Lazarevic, son passé est tout aussi trouble. Il aurait servi d’intermédiaire entre les services de contre-espionnage français – à l’époque, la DST – et le réseau clandestin « Araignée », lequel avait l’intention d’éliminer Slobodan Milosevic. Du moins, c’est qu’a affirmé, à l’époque, le quotidien serbe Politika. En outre, il aurait également recruté des mercenaires serbes, impliqués dans le massacre de Srebrenica, pour le compte du président Mobutu au Zaïre.

Par ailleurs, toujours au Mali, trois autres Européens ont été enlevés et un autre a été tué à Tombouctou, dans le nord du pays, où al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a établi plusieurs camps. Leur nationalité n’a pas encore été précisée.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]