Le Musée de la Grande Guerre ouvre ses portes
C’est au cours des années 1970 que le photographe Jean-Pierre Verney entreprend de rassembler tout ce qui a un rapport avec la Première Guerre Mondiale. Au fil du temps, il finit par rassembler 20.000 objets et 30.000 documents. Et la question de savoir quoi faire de cette riche collection s’est posée.
Et hormis l’organisation de 5 expositions, à partir de 1983, sous le patronnage du secrétariat d’Etat aux Anciens combattants, cette collection a été ignorée quand il s’est agi de créer l’Historiel de Péronne, en 1992, et le Centre Mondial de la Paix de Verdun.
Mais c’est lors d’une exposition consacrée à la guerre 1914-1918 à Meaux que les choses vont évoluer. En 2004, Jean-Pierre Verney rencontre Jean-François Copé, le maire de la ville et actuellement secrétaire général de l’UMP. Et ce dernier propose alors de construire un musée pour abriter la collection du photographe, qui sera acquise, un an plus tard, par la municipalité pour 600.000 euros.
Par la suite, le projet de construire un musée dédié à la Grande Guerre suit son cours. L’historien Marc Ferro est nommé à la tête du conseil scientifique et l’architecte Christophe Lab est choisi pour édifier le bâtiment. Et le chantier a pris fin cet automne, un peu plus d’un an après la pose de la première pierre. Au total, cela aura coûté 28 millions d’euros, 3 millions financé grâce au mécénat d’entreprise, le reste ayant été avancé par les collectivités locales et l’Etat
Construit au pied de la statue représentant « La Liberté Eplorée », érigée en 1932 grâce à des fonds américains, ce musée, qui sera inauguré ce 11 novembre, s’étend sur 7.000 m2 et abrite une reconstitution d’un champ de bataille, où le visiteur peut voir la reproduction de deux tranchées, l’une française, l’autre allemande.
Deux parcours sont proposés. Le premier, dit court, « propose une immersion dans l’Histoire » et évoque les années 1870, avec les prémices du conflit, 1914-1918 (Marne 14, les tranchées, Marne 18) et 1918-1939 (« les illusions de la victoire et la construction de la mémoire). « L’objectif est donc d’accompagner le visiteur dans sa compréhension de la Grande Guerre, en la restituant dans son contexte général » est-il expliqué sur le site Internet du musée.
Le second parcours, dit long, est le prolongement du premier. Il est composé par dess espaces thématiques qui évoquent plusieurs aspect du conflit (Guerre nouvelle, avec l’apparition de nouvelles armes, Mobilisation totale, Femme et société, La tranchée au quotidien, Tactique et stratégie, Corps et souffrance, Vivre loin, Mondialisation, Du bled à la tranchée, Les Etats-Unis d’Amérique, avec le reconstitution d’un camp américain).
Pour plus de détails et préparer votre visite, vous pouvez consulter le site Internet du Musée de la Grande Guerre ainsi que sa page officielle sur Facebook
