Le Pentagone veut de nouvelles armes pour le cyberespace

En juin dernier, le Washington Post indiquait que le Pentagone disposait d’armes cybernétiques, comme par exemple des virus, lui permettant de mener, le cas échéant, des offensives contre des réseaux informatiques.

Pour développer ces armes, les militaires américains n’ont pas besoin d’autorisations spéciales pour pénétrer les systèmes informatiques d’autres puissances afin d’en étudier les failles. En revanche, il leur faut l’accord de la Maison Blanche dans le cas où il serait question d’y introduire des virus ou des maliciels, comme, par exemple, le virus Stuxnet.

Mais, manifestement, les capacités actuelles de l’armée américaine sont insuffisantes. En effet, la Darpa, l’agence du Pentagone en charge de la recherche, a fait part de son intention de créer de nouvelles cyber-armes, tant offensives que défensives.

Les Etats-Unis ont besoin de « solutions meilleures et plus nombreuses » pour se protéger de cyber-attaques, a estimé Regina Dugan, la directrice de la Darpa. « Les cyber-attaques ne menacent pas simplement nos données informatiques. Elles menacent en réalité toutes nos installations et notamment notre réseau informatique militaire » a-t-elle ajouté.

Et selon le principe « si tu veux la paix, prépare la guerre », Regina Dugan préconise de mettre au point des outils « offensifs » pour protéger les réseaux américains, d’autant plus que ces derniers subissent un nombre sans cesse croissant d’attaques, menées par des pays qui renforcent leurs capacités cybernétiques.

« Notre objectif premier est d’éviter une guerre. Cela se fait en partie en se préparant à cette éventualité. Mais pour parer à un échec en matière de prévention, nous devons prendre nos responsabilités en nous préparant à répliquer », a expliqué la directrice de la Darpa.

Par ailleurs, mettre l’accent sur des capacités offensives, autrement dit sur la dissuasion, sans pour autant délaisser la mise au point de systèmes défensifs, s’explique par le fait qu’il faut plusieurs millions de lignes de code pour protéger un réseau alors qu’il en faut une centaine pour programmer un virus.

Aussi, l’agence du Pentagone recommande de pratiquement doubler les crédits alloués à la recherche en la matière, pour les porter à 208 millions de dollars, contre 120 millions actuellement.

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