Des raisons d’être optimiste pour les chances du Rafale en Inde

On ne le répétera jamais assez, en matière de contrats d’armement, il vaut mieux être prudent et éviter de crier victoire trop vite. Cela étant dit, rien n’empêche de faire preuve d’un peu d’optimisme, comme c’est le cas pour le contrat MMRCA en Inde, disputé par le Rafale de Dassault Aviation et l’Eurofigther du consortium du même nom, dont une partie du capital est détenu par EADS et BAE Systems. Pour mémoire, il s’agit pour New Delhi d’acquérir 126 avions de combat pour remplacer la flotte de MiG-21 hors d’âge.

Ces deux appareils ont été retenus par les forces aériennes indiennes à l’issue d’une période d’évaluation au cours de laquelle ont été éliminés le Gripen de Saab, le F-16 de Lockheed-Martin, le MiG-35 russe et le F-18 Super Hornet de Boeing.

Les propositions des deux derniers constructeurs encore en lice ont été portées à la connaissance des responsables de cet appel d’offres, le 4 novembre dernier. Et ce que l’on peut en lire dans la presse indienne, et en particulier dans le Times of India, a de quoi rendre les gens de chez Dassault Aviation plutôt confiants.

En premier lieu, le coût d’acquisition du Rafale, qui serait par ailleurs arrivé en tête des évalutions des aviateurs indiens, est inférieur à celui de l’Eurofighter, les deux appareils se situant dans la fourchette de 80-110 millions de dollars. D’après le quotidien La Tribune, l’écart ne serait pas très élevé, le consortium européen ayant tiré ses prix vers le bas, alors que, lors de précédents appels d’offres, il est apparu que son avion a été plus cher de 10 à 15% par rapport à son concurrent.

Mais là où la différence va se faire, c’est au niveau des coûts d’exploitation et de maintien en condition opérationnelle (MCO) sur une période de 40 ans. C’est du moins ce que compte étudier de près le ministère indien de la Défense. Et là, l’avantage irait plutôt au Rafale.

En effet, un rapport du National Office Audit (l’équivalent britannique de la Cour des comptes française), publié au début de cette année, a mis en lumière le gouffre financier que représente l’Eurofighter Typhoon, appareil qui, par ailleurs, présente des problèmes de disponibilité en raison de l’approvisionnement déficient en pièces détachées.

Quant au coût d’exploitation, et selon l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, l’heure de vol d’un Eurofighter revient à 73.992 euros contre 39.000 euros pour un Rafale, carburant compris.

Si l’on ajoute à cela les capacités dont a pu faire preuve l’avion de Dassault Aviation pendant l’affaire libyenne et le fait qu’il existe une version navalisée, ce qui pourrait avoir une influence en fonction des choix de la marine indienne pour ses futurs porte-avions, il y a vraiment de quoi être optimiste…

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