Une fusillade à Tripoli fait au moins 3 morts et 30 blessés

Pour la première fois depuis qu’elle est passée sous le contrôle du Conseil national de transition (CNT), la capitale libyenne, Tripoli, a été le théâtre, le 14 octobre, d’une fusillade entre les partisans du colonel Kadhafi et les forces du nouveau régime.

Cet affrontement a eu lieu dans le quartier populaire d’Abou Slim, connu pour abriter des fidèles de l’ancien homme fort de Tripoli et aussi pour avoir été celui qui opposé le plus de résistance lors de l’assaut donné par les combattants du CNT, en août dernier.

Selon le vice-président du comité sécuritaire de Tripoli, Abdelrazak al-Aradi, un combattant pro-CNT et deux partisans du colonel Kadhafi ont perdu la vie lors de cet échange de coups de feu, au cours duquel trente personnes ont été blessées. Sur la cinquantaine de pro-Kadhafi, au moins 27 ont été arrêtés, dont « 4 mercenaires africains ».

Un porte-parole du CNT, Abdel Rhaman Boussin, a quant à lui indiqué que d’autres affrontements – limités – avaient été signalés dans les quartiers situés autours de Tripoli, notamment ceux d’Al-Hay et d’Al-Islami. « Tout est sous contrôle. Nous en avons arrêté certains (des pro-Kadhafi, ndlr) et nous poursuivons les autres » a fait savoir Khaled Sharif, l’adjoint du conseil suprême militaire du nouveau régime à Tripoli.

Cela montre que le CNT n’est pas légitime pour tout le monde, y compris dans les zones qu’il contrôle,  et il n’est pas dit que les partisans du colonel Kadhafi rentrent dans le rang après la capture éventuelle de l’ancien homme fort libyen. Il faudrait alors s’attendre à de la violence résiduelle, voire à des actes terroristes.

Par ailleurs, à Syrte, les pro-Kadhafi tiennent toujours deux quartiers de la ville, où des combats à l’artillerie lourde ont été constatés lors de la journée du 14 octobre.

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