Le Japon va assouplir ses règles pour l’exportation d’armes

Actuellement, les industriels japonais de l’armement ne sont pas autorisés à exporter leurs productions à l’étranger. Des règles très strictes en la matière, prises dans le cadre de la Constitution pacifiste du pays, ont été adoptées dans les années 1960. Ainsi, il leur est interdit de vendre des armes à des pays communistes ou impliqués dans un conflit ou encore sous le coup de sanctions décidées par les Nations unies

Par la suite, ces trois principes ont été accompagnés par une interdiction de développer des armes en collaboration avec tout autre pays, à l’exception des Etats-Unis.

C’est ce qui explique la raison pour laquelle les forces aériennes d’autodéfense japonaises disposent de l’avion de combat Mitsubishi F-2, conçus à partir du F-16 block 40 du constructeur américain Lockheed-Martin ou encore du Mitsubishi F-15J/DJ Eagle, qui est la version nippone du F-15 de l’US Air Force.

Seulement, cette réglementation stricte a pour conséquence une baisse de la compétitivité de l’industrie de défense japonaise, laquelle ne représente que 1% de la production industrielle du pays. Par exemple, le char de type 90, conçu par Mitshubishi, est l’un des plus chers de sa catégorie, étant donné qu’il ne peut être en dotation uniquement dans les forces d’autodéfense japonaises.

Aussi, d’après le quotidien Yomiuri, Tokyo a l’intention d’assouplir ces règles contraignantes afin de permettre à l’industrie japonaise de défense de vendre des armes et des technologies aux pays qui respectent la règlementation internationale sur les exportations d’armement.

Les mesures envisagées par le gouvernement japonais permettraient ainsi aux industriels du secteur, comme Mitsubishi Heavy Industries, IHI ou encore Kawazaki Heavy Indutries, de renforcer leur compétitivité en réduisant leurs coûts et de participer à des grands programmes multinationaux d’armement, tel que le F-35 de Loockeed-Martin.

Et justement, l’appareil américain, qui en phase de développement, est en lice, avec le F-18 de Boeing et l’Eurofighter Typhoon, dans l’appel d’offres visant à trouver un successeur aux F-4 Phantom des forces d’autodéfense japonaises. D’un autre côté, un éventuel abandon de l’exclusivité américaine en matière de collaboration dans le secteur de l’armement serait aussi de bon augure pour l’avion européen.

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