Attentat suicide contre la base d’une équipe de reconstruction provinciale dans le Panchir

C’est une première depuis 2001 et l’assassinat du commandant Massoud : un attentat suicide a en effet été commis dans le Panchir contre la base d’une équipe provinciale de reconstruction américaine (Provincal Reconstruction Team).

Jusqu’à présent épargnée par les violences dues aux insurgés afghans, le Panchir a été le bastion historique de la résistance contre le pouvoir taleb, alors en place à Kaboul de 1996 à 2001.

L’attaque a été lancée par quatre kamikazes arrivés à pied et au volant d’un véhicule 4×4 devant la base de la PRT américaine. L’explosion a tué deux chauffeurs afghans qui attendaient pour livrer de l’essence et blessé deux gardes.

La Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), sous commandement de l’Otan, a confirmé ce bilan et précisé qu’aucun militaire de la PRT n’avait été touché.

Le Panchir est l’un des 7 secteurs dont la responsabilité de la sécurité a été transmise à l’armée nationale afghane au cours de l’été dernier. Aussi, cet attentat a une portée symbolique dans le mesure où jamais les taliban n’ont réussi y pénétrer, même lorsqu’ils détenaient le pouvoir à Kaboul.

Quant aux PRT, le président afghan, Hamid Karzaï, avait surpris, en février dernier, en demandant leur démantèlement car, selon lui, elles étaient un obstacle à l’autorité de son gouvernement, au même titre que les sociétés militaires privées.

Déployées, dans un premier temps, dans le cadre de l’opération Enduring Freedom, ces PRT sont depuis passées sous l’autorité de l’ISAF. Leur mission est de lancer des projets de développement et de créer des relais d’influence auprès de la population civile pour soutenir la coalition internationale et promouvoir le gouvernement afghan.

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