Plus de 70 personnes tuées dans un attentat à Mogadiscio

La capitale somalienne a une nouvelle fois été endeuillée par un attentat suicide, commis le 4 octobre. Ainsi, un camion chargé d’explosif a forcé un barrage de contrôle pour pénétrer à l’intérieur d’un complexe ministériel de Mogadiscio avant d’exploser au rond-point K4 (Kilomètre 4), l’un des principaux carrefour de la ville, proximité du ministère de l’Education.

L’attentat a fait au moins 70 tués et 150 blessés, pour la plupart des étudiants, selon le président somalien Sharif Cheikh Ahmed. La dernière attaque suicide commise à Mogadiscio, et au cours de laquelle 33 personnes perdirent la vie, remonte à août 2010.

Cette action meutrière, qualifiée « d’attentat répugnant » par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a été revendiquée par les milices islamistes Shebab, lesquelles ont fait allégeance à al-Qaïda.

« Un de nos moudjahidines s’est sacrifié pour tuer des responsables du gouvernement fédéral de transition, des soldats de l’Union africaine et des informateurs qui se trouvaient dans l’enceinte du bâtiment visé » a ainsi déclaré, selon l’AFP, un responsable de cette organisation jihadiste.

Cette dernière ne compte pas en rester là car selon une déclaration de son porte-parole, Ali Mohamud Rage, diffusée par la radio Al-Andalus qui lui est favorable, elle a promis « que ces attaques contre l’ennemi deviendront une routine » et que leur nombre « va augmenter de jour en jour ».

Alors qu’ils contrôlaient une bonne partie de la capitale somalienne il y a encore peu, les miliciens shebabs ont été contraints de s’en retirer face à une offensive des troupes gouvernementales (dont certains éléments ont été formés par des militaires français), soutenues par l’AMISOM (Mission de l’Union africaine en Somalie), la force déployée dans le pays sous mandat des Nations unies.

Du coup, les shebabs sont désormais sur la défensive et livre, par moment, des coups d’éclat, comme par exemple avec les brèves prises des villes de Dhobley (frontalière avec le Kenya) et de Dhusamareb (centre).

Cela étant, leur influence reste forte dans le centre et le sud du pays, ce qui complique d’ailleurs le travail des organisations humanitaires, chargées d’apporter de l’aide alimentaire aux populations victimes de la famine. De violents combats entre les miliciens islamistes et les forces gouvernementales y ont actuellement lieu.

Par ailleurs, le Conseil de sécurité a prolongé, la semaine passée, le mandat de l’AMISOM jusqu’au 31 octobre 2012 et autorisé cette dernière à porter ses effectifs à 12.000 hommes. Cette force est principalement armée par le Burundi (3.126 soldats) et l’Ouganda (5.200), ces deux pays devant être rejoints par Djibouti et la Sierra Leone.

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