Des attentats contre le Pentagone et le Congrès déjoués

Le magazine américain Mother Jones consacre un imposant dossier concernant les pratiques du FBI en matière d’antiterrorisme, et en particulier celle visant à infiltrer des agents au sein de groupes ou de personnes pouvant représenter un danger potentiel en préparant des attentats sur le sol des Etats-Unis.

Et cette enquête donne quelques chiffres relevés par le blog Bug Brother. Ainsi, au cours de ces dernières années, 158 personnes ont été arrêtées à l’issue d’une opération d’infiltration et 49 d’entre elles ont même été encouragées dans leur action par des agents provocateurs du FBI, dont les émoluments, pour ce travail, peuvent atteindre les 100.000 dollars.

Que l’on approuve ou pas ce genre de méthode, il n’en reste pas moins que cette pratique a permis de confondre un citoyen américain de 26 ans, Rezan Ferdaus, par ailleurs diplômé de physique. Ce dernier préparait des attentats depuis janvier 2010 contre le Pentagone et le Congrès, au moyen d’avions téléguidés bourrés d’explosif. Sans doute a-t-il été influencé par une scène du film « L’inspecteur Harry est la dernière cible », où le méchant de service utilise des voitures radio-commandées pour assassiner ces victimes.

Quoi qu’il en soit, selon les enregistrements du FBI, le jeune homme a expliqué qu’il souhaitait « attaquer les armées d’infidèles et tuer un maximum de gens ». Pour son funeste projet, il avait choisi deux modèles réduits du F-4 Phantom et du F-86 Sabre et il s’était procuré, auprès d’agents du FBI s’étant fait passer pour des militants d’al-Qaïda, 11 kg d’explosif C4, six fusils AK-47 ainsi que plusieurs grenades. Selon ses plans, une fusillade aurait dû éclater après les explosions des engins téléguidés.

Et pour charger encore la barque, il avait piégé des téléphones portables, pour ensuite les remettre aux agents inflitrés du FBI pour tuer des soldats américains déployés en Irak.

Depuis la fusillade de Fort Hood, en novembre 2009, la menace terroriste a pris une autre forme, avec ce que l’on appelle les « loups solitaires », c’est à dire des individus qui se radicalisent tout seuls et qui sont prêt à commettre des attentats, selon des modes opératoires soufflés par des sites jihadistes proche de la mouvance d’al-Qaïda, et en particulier de sa branche yéménite. Aussi, il est à craindre que Rezan Ferdaus ne soit pas le dernier. En attendant, il risque jusqu’à 65 ans de prison.

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