La base aérienne de Mont-de-Marsan prend de l’ampleur

La base aérienne 118 « colonel Rozanoff » était déjà importante par le passé, étant donné qu’elle a été la première à mettre en oeuvre la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire avec des Mirage IV.

Depuis, son dépôt atelier de munitions spéciales (DAMS) où étaient entreposées les armes nucléaires a été dissous cette année et l’Escadron de Transport (ET) 3/62 Ventoux, qui y avait été réactivé en 1999, a été transféré à Creil, où il constitue désormais un pôle CASA 235 avec l’ET Vercors.

La base accueille toujours le Centre d’Expériences Aériennes Militaires (CEAM), ainsi que l’Escadron de chasse et d’expérimentation 5/330 Côte d’Argent et l’Escadron de Programmation et d’Instruction en Guerre Electronique (EPIGE) 07/330. De même qu’elle a conservé le centre d’instruction du contrôle et de la défense aérienne (CICDA 00.910), l’escadrton de survie opérationnelle et de parachutisme d’essai (ESOPE 02.330), le Centre de formation Rafale (CFR 23.321), le Centre d’entraînement au combat (CEC 05.530), sans oublier l’Escadron de défense sol-air (EDSA) 12.950 « Tursan », lequel s’apprête à mettre en oeuvre le système Mamba.

Mais, avec la réforme de la carte militaire, la BA 118 est appelée à prendre plus d’importance. Ainsi, elle a déjà récemement reçu l’escadron 2/33 Savoie, qui, équipé d’une vingtaine de Mirage F1, a trouvé un point de chute dans les Landes après la dissolution de la base aérienne de Reims.

Et un autre escadron devrait y renaître en septembre 2012. Ou plutôt il serait plus opportun de parler de régiment puisqu’il s’agit du Normandie-Niémen, qui avait été dissous au moment de la fermeture de la base aérienne de Colmar.

Cette unité mythique, actuellement en cours de formation, sera le troisième escadron de l’armée de l’Air à être entièrement équipé de Rafale, après le 1/7 Provence, le 1/91 Gascogne, tous les deux implantés à Saint-Dizier. (voire même le 4ème si l’on compte et le 2/92 Aquitaine, l’escadron de transformation mixte marine / armée de l’Air.

Le premier avion décoré aux couleurs du Neu-Neu a décollé de la base de Mont-de-Marsan en août dernier. Cinq appareils sont actuellement présents dans les Landes, le Normandie-Niémen devant en disposer d’une vingtaine au moment de sa réactivation officielle.

Au total, et d’ici l’été 2012, les effectifs de la BA 118 passeront de 3.200 à 3.800 personnels. Et pour accueillir tout le monde, il faut rénover d’anciens bâtiments et en construire de nouveaux. Ces chantiers coûtent 22 millions d’euros.

Enfin, l’activité dans le ciel landais va, en conséquence, sensiblement augmenter. Ainsi, en 2010, il y était recensé 17.000 mouvements d’avions. Pour 2011, ce chiffre devrait être supérieur à 22.000, en partie à cause de l’arrivée du 2/30 Savoie, qui, outre ses missions opérationnelles, doit encore transformer sur Mirage F1 ses nouveaux pilotes, dont certains ne connaissent encore que le cockpit d’un Alphajet. Et quand la base en aura fini avec les restructurations, c’est une moyenne annuelle de 24.000 mouvements aériens qui sont attendus.

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