L’US Navy voit dans le drone Vulture une alternative aux satellites

Comment assurer la continuité des communications entre un état-major et un groupe aéronaval si les liaisons par satellites ne sont plus possibles? L’idée d’un tel scénario n’est pas saugrenue, la Chine ayant mené l’essai d’une arme antisatellite en janvier 2007, en pulvérisant le Feng Yun, un engin placé en orbite à 800 km d’altitude à des fins d’observations météorologiques, par un missile balistique de portée intermédiaire. A noter également que la Russie et les Etats-Unis disposent aussi de cette capacité.

Cela étant, les vélléités chinoises en la matière doivent suffisamment inquiéter l’US Navy au point que cette dernière a montré son intérêt pour le projet conduit par la Darpa, l’agence de recherche du Pentagone, consistant à développer, en partenariat avec Boeing, un drone capable d’évoluer à très altitude stratosphérique pendant 5 ans. Il s’agit ainsi pour la marine américaine de trouver une alternative aux satellites, dans le cas où ils seraient éventuellement détruits.

Ce programme, appelé Vulture, est entré dans sa seconde phase l’an passé, avec l’attribution à la division Phantom Works de Boeing d’un contrat de 89 millions de dollars pour construire un démonstrateur grandeur nature, appelé Solar Eagle, d’ici 2014.

Pour son premier vol d’essai, le Solar Eagle devra rester en l’air pendant 30 jours. Son principe de fonctionnement est relative simple sur le papier, mais beaucoup plus compliqué à mettre en oeuvre. Ainsi, cet appareil emmagasinera de l’énergie solaire, grâce à des capteurs disposés sur ses ailes dont la longueur totale devrait être de 120 mètres, afin de lui permettre d’alimenter les batteries de ses moteurs à hélices.

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