Libye : Le Royaume-Uni réduit sa participation à l’opération Unified Protector en retirant ses hélicoptères

Le numéro deux du Conseil national de transition libyen (CNT), Mahmoud Djibril, a plaidé, ce 26 septembre, pour la poursuite des opérations de l’Otan dans son pays tant que les forces restées fidèles au colonel Kadhafi ne seront pas rentrées dans le rang. Ces dernières opposent toujours une vive résistance à Syrte et à Bani Walid, où les appareils de l’Alliance atlantique ont réalisé plusieurs frappes aériennes ces derniers jours, après avoir demandé aux combattants révolutionnaires (Thuwars) de rester en retrait.

Quant au colonel Kadhafi, le numéro deux du CNT a estimé qu’il dispose encore de moyens financiers importants. « Le simple fait de songer qu’il est toujours libre et peut compter sur autant de richesses signifie qu’il est toujours en état de déstabiliser la situation non seulement dans mon pays, mais aussi dans la région du Sahel et du désert africain » a-t-il affirmé. « Kadhafi (…) pourrait reprendre ses activités terroristes en fournissant des armes à travers le continent. Son arrestation est impérative pour rétablir la stabilité à travers toute la région », a-t-il ajouté.

Quoi qu’il en soit, la semaine passée, l’Otan a prolongé de 90 jours ses opérations en Libye. Car même si Tripoli est tombée aux mains des opposants au colonel Kadhafi, il reste encore beaucoup à faire pour que la situation soit normalisée, c’est à dire qu’il n’y ait plus d’attaques contre les civils, que le retrait des forces militaires et paramilitaires fidèles à l’ancien régime soit effectif et que l’accès à l’aide humanitaire soit sûr.

Aussi, le ministre canadien de la Défense, Peter MacKay a rappelé ces trois conditions devant la Chambre des communes pour justifier, ce 26 septembre, la poursuite de la participation de son pays à l’opération Unified Protector, placée sous commandement de l’Otan.

« Bien que la plupart des Libyens jouissent désormais d’une liberté qu’ils n’ont pas eue depuis quatre décennies, des parties de la Libye demeurent toujours sous la poigne de fer de Kadhafi. La capacité de Kadhafi d’attaquer des civils a été réduite, mais elle n’a pas été éliminée. Les forces restantes du régime se battent sans trop se soucier du bien-être du peuple libyen. Il y a un meilleur accès aux services de base, mais quelques zones ont toujours des besoins très aigus » a-t-il expliqué, après avoir précisé que la mission canadienne en Libye a coûté 60 millions de dollars en 6 mois.

Même s’il reste encore beaucoup à faire, le Royaume-Uni a pris la décision de retirer des opérations ses 5 hélicoptères d’attaque Apache, lequels avaient été engagés en Libye au début du mois de juin, soit en même temps que les Gazelle et les Tigre du groupe aéromobile fourni par l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT).

« Étant donnée la situation actuelle en Libye, l’Otan a convenu avec le Royaume-Uni que le HMS Ocean et son détachement d’hélicoptères pouvait sortir de l’opération ‘Protecteur unifié' », a ainsi déclaré le général Nick Pope, un porte-parole du ministère britannique de la Défense (MoD). « Le bâtiment est en train de décharger du matériel dans la baie de La Sude (Crète) et passera ensuite par le Canal de Suez pour rejoindre la mer Rouge», a-t-il ajouté.

Outre le retrait de l’HMS Ocean et des hélicoptères Apache, quatre avions de combat de la Royal Air Force ne devraient plus prendre part à l’opération Unified Protector. Cette annonce a été faite par Liam Fox, le ministre britannique de la Défense, qui avait avancé les progrès réalisés en Libye pour justifier cette décision.

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