Une troisième « Medal of Honor » décernée en moins d’un an

Depuis la guerre du Vietnam et jusqu’en novembre 2010, jamais un militaire américain n’avait reçu, de son vivant, la Medal of Honor, la plus haute distinction militaire aux Etats-Unis.

Depuis la guerre de Sécession, elle n’a été décernée qu’environ 2.000 fois pour récompenser des soldats ayant été « au-delà du devoir ». Et pourtant, ce ne sont pas les conflits dans lesquels les Etats-Unis ont été engagés qui ont manqué…

En novembre 2010, donc, le sergent-chef Salvatore Giunta l’a reçue des mains du président Obama, au cours d’une cérémonie organisée à la Maison Blanche. Au début de cet été, le sergent Leroy Petri, du 75th Rangers Regiment, de l’US Army Special Operation, a été le second militaire américain à la recevoir en moins d’un an.

Jamais deux sans trois dit le proverbe : le sergent Dakota Meyer, âgé seulement de 23 ans, s’est vu également remettre la Medal of Honor par le président Obama le 15 septembre, pour un acte héroïque accompli deux ans plus tôt, dans la province de Kunar, en Afghanistan.

Engagé dans le corps des Marines en 2006, ce jeune homme originaire du Kentucky a sauvé la vie – au mépris de la sienne et alors qu’il était blessé – de 36 soldats touchés (13 américains et 23 afghans) au cours d’un sérieux accrochage qui a duré près de 6 heures, le 8 septembre 2009, près du village de Ganjgal. Et qui plus est, il assuré une couverture pour permettre à son équipe, alors en mauvaise posture, de se désengager du guêpier où elle s’était mise. Il a ainsi tué 8 insurgés afghans. Au cours des combats, 5 militaires américains perdront la vie.

Pour l’anecdote, Dakota Meyer n’était pas très chaud pour s’engager dans les Marines. Il avait déclaré au recruteur venu dans la cafétaria de son lycée qu’il espérait jouer au football américain à l’université après l’obtention de son diplôme.

« C’est ce que je ferais à votre place, car il n’y a aucun moyen pour vous de devenir un marine » lui rétorqua alors le recruteur. Piqué au vif, et après 5 minute de réflexion, il fit demi-tour pour finalement se dire prêt à s’engager.

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