La flottille 11F débute sa transformation sur Rafale M F3

Le programme sera chargé, ce 19 septembre, à la base aéronavale (BAN) de Landivisiau, la seule qui accueille l’ensemble des avions de chasse de la Marine nationale. Les flottilles 12F, 17F et 11F vont en effet changer de commandant.

Pour la 11F, le capitaine de frégate Bertrand Lepoutre succèdera au capitaine de frégate Desfougères. Mais cette flottille va également tourner une autre page de son histoire, avec le début, à compter du même jour, de sa transformation sur Rafale M F3 et rejoindre ainsi la 12F, déjà dotée de cet appareil depuis 10 ans.

Les Super Etendard Modernisés (SEM), dont elle était jusqu’à présent équipée, seront versés à la 17F, qui les mettra en oeuvre jusqu’en 2015, sa qualification opérationnelle sur Rafale étant programmée pour l’année suivante.

Pour la 11F, le passage du SEM au Rafale M va s’effectuer progressivement jusqu’à l’été prochain, à mesure de l’arrivée des nouveaux avions et la qualification de ses pilotes, lesquels seront formés à l’escadron de transformation Rafale Air/Marine (ETR) de Saint-Dizier, une unité commune à l’armée de l’Air et à la Marine nationale, créée en octobre 2010 dans le cadre de la politique de « mutualisation » des moyens.

La flottille 11F est la formation la plus ancienne de l’aéronautique navale. Créée en 1919 sous le nom d’AC1 (aviation d’escadre 1) avec des Hanriot HD.2, elle est la première unité française à réaliser le premier essai d’appontage sur le navire Béarn. Encore équipée de Dewoitine 373/376 en septembre 1939, elle prend part à la Bataille de France de mai/juin 1940 avec des Potez 631.

C’est au cours de la guerre d’Indochine que la flottille, dotée de F6 Hellcat, prend le nom qu’elle a conservé depuis. Engagée dans les opérations en Algérie en 1958 avec des Aquilon, elle est dissoute en 1962 puis recréée un an plus tard avec des Etendard IV M, avec lequel elle accomplira les premiers appontages sur le porte-avions Foch.

En 1978, la Flottille 11F, qui a quitté Hyères pour rejoindre Landivisiau quelques années plus tôt, perçoit le Super Etendard, puis, en 1995, le Super Etendard Modernisé. Embarquée sur le Foch et le Clémenceau (ce qui lui vaudra de participer au Nato Tiger Meet, en référence au « Tigre », au surnom donné au « Père la Victoire »), puis sur le Charles de Gaulle, elle prend part aux opérations menées par la France au Liban, en ex-Yougoslavie ou encore en Afghanistan.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]