Le chef opérationnel d’al-Qaïda pour le Pakistan tué lors d’une frappe aérienne

Visiblement, l’exploitation des renseignements trouvés dans la cache d’Oussama Ben Laden, l’ancien chef d’al-Qaïda, semble accélérer la neutralisation de ses subordonnés.

En effet, après la mort du libyen Atiyah Abd Al Rahman, devenu probablement le numéro deux d’Ayman al-Zawahiri après la « promotion » de ce dernier à la tête de l’organisation terroriste, puis l’arrestation de Younis al-Mauritani il y a quelques jours, « avec la coopération de la CIA », d’après Islamabad, le saoudien Abou Hafs al-Chahri a récemment été tué par un missile tiré depuis un drone, alors qu’il se trouvait dans une zone tribale pakistanaise.

Du moins, c’est ce qu’ont affirmé deux responsables américains, qui n’ont pas donné plus de précisions sur les circonstances de cette opération. « C’est un nouveau coup dur porté au coeur d’al-Qaïda au Pakistan » a commenté l’un d’eux. Et toujours les mêmes sources, Abou Hafs al-Chahri aurait été pressenti pour exercer certaines fonctions jusque-là assumées par Atiyah Abd Al Rahman.

Mais ce saoudien était surtout le chef opérationnel d’al-Qaïda pour le Pakistan et organisait la coopération avec le TTP, le mouvement taleb pakistanais. Et sa mort est d’autant plus un coup dur pour l’organisation fondée par Ben Laden que cette dernière tend à devenir une entité de plus en plus pakistanaise.

« Ce n’est pas la talibanisation du Pakistan qui nous guette, c’est la pakistanisation d’Al-Qaida, qui est en cours » a estimé le journaliste pakistanais Amir Mir, spécialiste des mouvements islamistes et chroniqueur au quotidien Asian Times.

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