Les militaires français font des émules

Bien qu’il participe aux opérations menées par l’Otan en Afghanistan, le Détachement « Air » (DETAIR), déployé sur l’aéroport international de Douchambé, au Tadjikistan, depuis 2002, fait rarement parler de lui.

Fort d’environ 170 militaires et de 2 C-160 Transall de l’armée de l’Air, il assure des missions de soutien (transport de fret, transit lors des relèves) au profit des forces françaises et internationales présentes sur le théâtre afghan.

Le DETAIR mène également des actions civilo-militaires, qui consistent à participer à des travaux d’infrastructures, concernant principalement l’aide à l’enfance (écoles, orphelinats, hôpital pour enfants). Ponctuellement, il est renforcé par une soixantaine de sapeurs du 25e Régiment du Génie de l’Air d’Istres, chargés de la réfection des pistes de l’aéroport international de Douchambé.

Mais la présence de ces militaires français aura eu une conséquence inattendue. Ainsi, une dépêche de l’Agence France Presse a mis en avant l’apparition d’une nouvelle pratique sportive au Tadjikistan, pays jusqu’à présent surtout connu pour ses lutteurs : la course à pied.

« L’idée de courir tous les jours m’est venue tout à fait par hasard, en voyant le matin 10 à 15 militaires français courir sur l’allée centrale de Douchanbé » a ainsi confié, à l’AFP, un habitant de la capitale tadjike. Et il n’est pas le seul puisqu’ils seraient une centaine à en faire de même.

« La course à pied devient de plus en plus populaire au Tadjikistan, le nombre d’adeptes augmente constamment », a explisué Narguis Nabieva, la présidente du comité de la jeunesse et des sports auprès du gouvernement tadjik. « Il y a quelques années, j’observais les militaires français qui couraient. Ils avaient l’air très en forme et j’ai eu envie de faire pareil », a-t-elle ajouté.

Et au vu de l’augmentation du nombre de ces nouveaux adeptes de cette pratique sportive, le Tadjikistan organise désormais, chaque année, une journée nationale de la course à pied. Et même son président, Emamoli Rakhmon, s’y est mis aussi, ce qui a eu pour effet d’inciter ses ministres et un certain nombre de fonctionnaires à en faire de même.

« Avant le déploiement des militaires français, on ne voyait quasiment personne courir le matin, mais maintenant, la course à pied est de plus en plus populaire. Regardez tous ceux qui courent dans les parcs », a constaté le colonel Frédéric Pironi, l’attaché militaire à l’ambassade de France au Tadjikistan.

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