DCNS place ses pions en Afrique du Sud

Le groupe français de construction navale militaire DCNS a anoncé, le 6 septembre, avoir conclu un accord de partenariat avec le chantier sud-africain Kobus Naval Design (KND) afin de réaliser, de promouvoir et de commercialiser le patrouilleur hauturier (Offshore Patrol Vessels) de la famille Gowind en Afrique du Sud, et plus généralement en Afrique sub-saharienne.

L’Adroit, le premier exemplaire de cet OPV, développé sur les fonds propres du groupe, a pris la mer pour la première fois cet été. Il doit être ensuite confié pour trois ans à la Marine nationale, en vertu d’un accord passé à l’occasion du salon Euronaval d’octobre 2010. Il s’agit ainsi de valider le concept d’un tel navire et de lui faire obtenir le label « sea proven ».

Ce patrouilleur hauturier a été optimisé par les ingénieurs de DCNS pour assurer des missions de surveillance côtière, ce qui suppose la lutte contre la piraterie et les trafics, ainsi que le sauvetage en mer. Long de 87 mètres, et mis en oeuvre par un équipage d’une trentaine de marin, il peut parcourir 8.000 milles nautiques et naviguer à une vitesse de 21 noeuds. Selon sa configuration, il sera armé de canons de 20 mm et de mitrailleuses de 12,7 mm. Il pourra également embarquer un hélicoptère ou un drone et des embarcations rapides.

Le partenariat avec KND place DCNS en bonne position pour tenter d’obtenir le contrat des OPV du programme sud-africain BIRO, lequel prévoit l’acquisition de trois patrouilleurs hauturiers pour remplacer les Reshef/Saar 4 israéliens et de 3 IPV (Inshore Patrol Vessels).

« Cet accord reflète l’engagement à long terme de DCNS aux côtés de KND afin de répondre aux besoins de la marine sud-africaine, d’aussi près que possible » a commenté Pierre Legros, le directeur des systèmes navals de surface du groupe français. « Le patrouilleur hauturier de DCNS est la solution la plus adaptée pour les applications navales en Afrique », a-t-il aussi estimé.

Le contrat des patrouilleurs sud-africains, visé par une dizaines de constructeurs européens et asiatiques, pourrait ouvrir d’autres marchés en Afrique pour celui qui le remportera. De nombreux pays africains souhaitent en effet renforcer leurs moyens navals pour lutter contre la piraterie maritime qui sévit dans le golfe d’Aden jusqu’au canal du Mozambique, ainsi que dans le golfe de Guinée, mais aussi pour protéger les plate-formes pétrolières et surveiller les pêches.

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