Un cadre d’al-Qaïda arrêté par les services secrets pakistanais

Il ne figure pas sur les listes du FBI mais selon l’Inter-Service Intelligence (ISI), les services secrets pakistanais, il s’agirait d’un important poisson d’al-Qaïda, pêché dans les eaux troubles de Quetta, au Balouchistan, avec l’aide des Etats-Unis, ce qui a de quoi surprendre après les tensions nées après le raid mené par les forces spéciales américaines contre Ben Laden, caché depuis plusieurs années à quelques dizaines de kilomètres d’Islamabad.

Ainsi, le responsable en question serait un dénommé Younis al-Mauritani. Son nom – ou pseudo – trahirait une origine mauritanienne. Selon un responsable appartenant à un service de renseignement occidental cité par l’Agence France Presse, il serait « un cadre important et membre de l’état-major d’al-Qaïda, lié aux menaces récemment mises au jour visant l’Europe ».

« Au cours d’une opération menée par l’Inter-Services Intelligence (…), un haut cadre d’Al-Qaïda, Younis al-Mauritani, principalement responsable de la planification et de la conduite des opérations extérieures, a été capturé avec deux autres membres actifs d’Al-Qaïda, Abdul Ghaffar al-Shami (Bachar Cham) et Messara al-Shami (Mujahid Amino) », a fait savoir l’armée pakistanaise, par voie de communiqué.

Toujours selon le document, al-Mauritani aurait été chargé « personnellement » par Ben Laden de préparer des attentats contre des « cibles économiques importantes aux Etats-Unis, en Europe et en Australie ».

« Il prévoyait de cibler les intérêts économiques des Etats-Unis, dont des gazoducs et des oléoducs, des centrales électriques mais aussi des pétroliers, à l’aide de bateaux rapides bourrés d’explosifs dans les eaux internationales », y est-il encore précisé.

Les sites industriels intéressent au plus haut point al-Qaïda. En juillet dernier, le département américain de la Sécurité intérieur a en effet envoyé un message d’alerte à des milliers d’entreprises pour les avertir d’un risque d’attentats commis par des « extrémistes violents » infiltrés parmi leurs personnels.

« A la lumière des informations fiables en notre possession concernant des indicents antérieurs, nous sommes pratiquement sûrs que les infrastructures et les systèmes d’information de sites américains sont menacés par des personnes qui y travaillent » a-t-il indiqué dans sa note, qui se focalise en particulier sur les sites stratégiques, comme les usines chimiques, les raffineries de pétrole et les centrales nucléaires.

Selon les documents retrouvés dans son repaire d’Abbottabad, Ben Laden projetait de faire commettre de nouvelles attaques à l’approche du dixième anniversaire du 11 seprembre 2001. Et d’après Chad Sweet, un ancien responsable du département à la Sécurité intérieure cité par ABC News, « le seul moyen (qu’il) envisageait pour tuer un grand nombre d’Américains était de passer par ce typê d’infrastructures cruciales ».

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]