L’Otan va continuer ses opérations en Libye tant que la sécurité ne sera pas rétablie

Les chefs d’état-major des pays impliqués militairement en Libye se sont réunis, le 29 août, au Qatar, pour faire un point sur la situation. A la fin de cette rencontre, à laquelle a participé le général Benoît Puga, le chef d’état-major particulier du président Sarkozy, il a été unanimement considéré que « la guerre n’est pas finie et que des opérations communes doivent être poursuivies pour que le peuple libyen puisse réaliser son objectif et éliminer les restes du régime de Kadhafi ».

Cette déclaration va dans le sens du souhait exprimé par les rebelles qui, bien qu’ils ont pris Tripoli, sont en difficulté devant Syrte, la ville natale de l’introuvable colonel Kadhafi. Si l’on en croit les déclarations faites ce 30 août par le colonel canadien Roland Lavoie, le porte-parole de l’opération Unified Protector, sous commandement de l’Otan, l’ancien homme fort libyen aurait encore la « capacité (…) à commander et contrôler des troupes, leurs mouvements et celui d’armes ainsi que leur déploiement, y compris le tir de missiles sol-sol ».

« Les (forces) pro-Kadhafi que nous observons ne sont pas en pleine débandade, elles cèdent du terrain de manière ordonnée et se retirent sur la moins mauvaise de leurs positions, compte tenu de leur armement », a expliqué l’officier, qui a également répété que « malgré la chute du régime du colonel Muammar Kadhafi et le retour graduel de la sécurité, la mission de l’Otan n’est pas encore terminée. » Cette dernière a été jugée « importante et efficace » ainsi que « nécessaire pour protéger les civils » par Mme Oana Lungescu, la porte-parole de l’Alliance atlantique, dont le mandat pour les opérations en Libye expire le 27 septembre prochain.

Du coup, les efforts de l’Otan se concentrent sur Syrte, cible de plusieurs frappes aériennes depuis quelques jours. L’une d’entre elle, réalisée dans la nuit du 25 au 26 août par des Tornado britanniques, partis de leur base de Marham, dans le Norfolk, a visé un important bunker. Au cours de la journée d’hier (29 août), les appareils de le coalition ont détruit 22 véhicules armées, 4 radars, 3 centres de commandement, 1 batterie anti-aérienne, un système de missile sol-air, deux camions logistiques et une caserne.

« Nous nous concentrons sur un couloir entre Bani Walid et le bord oriental de Syrte où les forces pro-Kadhafi maintiennent un degré variable de présence dans plusieurs villes et villages côtiers », a expliqué le colonel Lavoie.

Quant aux rebelles du Conseil national de transition (CNT), ils négocieraient la reddition des pro-Kadhafi, sous la menace d’un ultimatum fixé le 3 septembre. Faute de quoi, les derniers irreductibles auront à se défendre par les armes.

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