Mort de deux légionnaires français en Afghanistan : Des tirs fratricides ne sont pas exclus

Le caporal Thapa et le légionnaire de 1ere classe Jansen, du 2e Régiment Etranger Parachutiste (REP) de Calvi, ont perdu la vie le 7 août dernier, en Afghanistan, lors d’un accrochage avec des insurgés dans le secteur de Nawrozkhel.

L’Etat-major des armées (EMA) à Paris est revenu sur les circonstances de ces deux décès. Et selon le son porte-parole, le colonel Thierry Burkhard, il est possible que les légionnaires aient été touchés par des tirs amis.

L’opération White Stork 3 a commencé le 6 août, vers 22 heures, avec le déploiement d’une compagnie d’appui du Groupement tactique interarmes (GTIA) Quinze-Deux, équipée de deux chars AMX-10 RC, d’un VBCI et de deux VAB, sur les hauteurs du secteur à reconnaître, à proximité d’un poste de combat avancé de l’armée afghane (COP 52).

Une fois cette mise en place faite, deux compagnies du GTIA Quinze-Deux, l’une fournie par le 152e Régiment d’Infanterie (RI), l’autre par le 2e REP, ont commencé la fouille de deux villages.

La mission se termine à 8 heures du matin. La compagnie du 125e RI se désengage, avec celle du 2e REP en couverture. Puis, c’est au tour de cette dernière de décrocher. C’est à ce moment là que les insurgés accrochent les éléments français, entre 8h30 et 8h45 jusqu’à 11 heures.

Pendant les combats, les légionnaires ont reçu un appui d’hélicoptères de combat, dans des Kiowas américains ainsi que des Tigre et des Gazelle, lesquelles ont tiré plusieurs missiles HOT. C’est donc dans ces conditions que les deux militaires français ont été tués et que cinq autres ont été blessés. Par qui? Là est la question.

« Au cours du débriefing de la mission, il apparaît qu’on ne peut pas exclure qu’une partie des pertes a été provoquée par des tirs amis », a indiqué le colonel Thierry Burkhard. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes du décès des deux légionnaires.

Ce n’est pas la première fois que des tirs fraticides ont provoqué des pertes ou des blessés parmi les militaires français. En août 2010, trois d’entre eux, appartenant au 21e Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa) de Fréjus, avaient été sérieusement touchés par des tirs de VBCI. Lors de la même opération, le lieutenant Mezzasalma et le caporal Panezyck avaient été tués.

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