L’Italie réduit ses engagements militaires à l’étranger

Le ministre transalpin de la Défense, Ignazio La Rusa avait indiqué dans un entretien au quotidien La Reppublica, au lendemain d’un attentat commis contre des casques bleus italiens au Liban, que son pays allait réduire sa paticipation à la Finul (Force interimaire des Nations unies au Liban).

Finalement, crise de la dette oblige, et donc pour faire des économies, l’Italie va réduire ses engagements militaires à l’étranger. Actuellement, 9.250 militaires italiens sont déployés sur un théâtre d’opérations extérieur. Et selon un décret-loi approuvé le 27 juillet à Rome par le Sénat, leur nombre devrait, d’ici l’an prochain, baisser de 2.028 hommes.

Dans le détail, les effectifs engagés sous la bannière de l’Otan pour l’intervention militaire en Libye seront reduits de 884 soldats, contre 1.970 à ce jour. Déjà, au début du mois, Rome avait retiré de l’opération Unified Protector le porte-aéronefs Garibaldi et ses avions AV-8B Harrier afin d’économiser 80 millions d’euros. Dans le même temps, les sénateurs ont approuvé un amendement prévoyant d’indemniser la province sicilienne de Trapani pour la fermeture de son aéroport, en raison de la crise libyenne.

Au Liban, le décret-loi prévoit une diminition de 700 militaires sur les 1.780 que compte le contingent italien, qui est le premier, en terme d’effectifs, de la Finul. Idem pour les Balkans, où ils s’agit de faire rentrer 271 soldats sur 650 qui y déployés à l’heure actuelle.

En revanche, et alors que d’autres capitales ont annoncé une réduction du format de leurs forces en Afghanistan, Rome ne prévoit pas une mesure similaire pour le moment. Pourtant, le retrait des militaires italiens de ce théâtre d’opérations avait été avancé en octobre 2010. Toutefois, il n’est pas exclu que le contingent transalpin (4.200 hommes) soit « redimensionné » dans le courant de l’année 2012. Une somme de 16,5 millions d’euros, au lieu des 5,8 millions initialement prévus, sera allouée aux projets de coopération avec Kaboul.

Au total, le coût des opérations extérieures italiennes, estimés à 811 millions d’euros pour 2011, devrait, avec ces mesures, être de 694 millions, ce qui représente une économie de 117 millions d’euros.

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