Perseus, le nouveau concept de missile signé MBDA

Alors que le premier tir sous-marin du missile de croisière naval (SCALP Naval) a été effectué le 8 juin dernier, MBDA prépare l’avenir. En effet, le missilier a présenté, à l’occasion du Salon du Bourget, le concept d’une nouvelle munition baptisée CVS401 Perseus (le nom du héros de la mythologie grecque qui a tué la Gorgonne Méduse).

Actuellement, il n’est pas possible pour un missile de frapper à la fois des cibles navales et terrestres « relocalisables » (ou à temps critique). Et cela pour une raison simple : chaque type de vecteur est doté de capteurs et de radars spécifiques selon les objectifs à traiter.

Aussi, le concept Perseus a pour objet de développer un missile hypersonique multi-rôles avec trois charges, capable de détruire simultanément plusieurs cibles, qu’elles soient navales ou terrestres et doté d’une capacité de reconnaissance de cibles. Cette munition pourrait ainsi être utilisée depuis un bâtiment de surface ou un sous-marin.

Des équipes de 9 personnes issues de 4 pays ont ainsi travaillé sur ce concept, sur la base de propositions émises par la Marine nationale et la Royal Navy. Les technologies auxquelles il fait appel seront soit déjà existantes (radar AESA par exemple) ou être mûres d’ici 20 ans.

D’une capacité tout temps, le Perseus disposera de modes radar « tels que SAR (à synthèse d’ouverture) et DBS (Doppler Beam Sharpening) afin de lui permettre de détecter et de discriminer des cibles à longue distance, dans des environnements tactiques terrestres et navals complexes, y compris en présence de contre-mesures avancées » a précisé MBDA.

Au niveau des performances, le missile Perseus devrait être furtif et évoluer, grâce à un statoréacteur, à plus de Mach 3, pour une masse de 800 kg et des dimensions équivalentes à celles de l’Exocet. Autre caractéristique : il sera équipé de récepteurs afin qu’il puisse être guidé par une équipe au sol ou bien recevoir des informations tactiques en vol, via satellite ou un relai aérien, ce qui permettra de corriger sa trajectoire dans le cas où ses cibles auraient changé de position. Enfin, la portée d’un tel engin serait de 300 km.

Un premier démonstrateur du Perseus pourrait être prêt vers 2020, pour une éventuelle mise en service en 2035. Mais pour l’instant, l’on en est pas encore là.

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