Une équipe de protection estonienne à bord de la frégate Courbet
Cette année, la frégate Courbet aura fait parler d’elle. Et ce n’est sans doute pas fini. Alors qu’elle devait appareiller de Toulon pour rejoindre l’opération navale de l’Union européenne Atalante visant à lutter contre la piraterie dans l’océan Indien, ce bâtiment de type La Fayette a vu son ordre de mission changer au dernier moment pour remplacer l’Aconit au sein de l’opération Harmattan, qui est le nom de la participation française aux missions de l’Otan en Libye.
Pendant la durée de son engagement au large des côtes libyennes, le Courbet aura ainsi mis en échec des tentatives de minage du port de Misrata par les forces loyales au colonel Kadhafi et fait le coup de feu contre des positions situées à terre avec son canon de 100 mm.
Puis, à la fin du mois du mai, la frégate a mis le cap vers l’océan Indien afin d’effectuer la mission qui lui était initialement assignée. Et elle n’a pas mis longtemps à s’illustrer puisqu’à peine arrivée dans sa zone d’opérations, elle a déjoué une attaque pirate contre le cargo vraquier Atlas, vers le détroit de Bal El-Mandeb, en mer Rouge.
L’arrivée du navire de la Marine nationale a mis en fuite les écumeurs des mers somaliens. Seulement, l’équipage du cargo attaqué, qui s’était réfugié dans un local sécurisé après avoir stoppé les machines, ne l’a pas su tout de suite.
Comme le bateau se trouvait dans une zone fréquentée, il aura fallu l’intervention d’une équipe de fusiliers marins et de l’hélicoptère Panther du Courbet pour rassurer les marins de l’Atlas et remettre en route le cargo, qui présentait alors un risque pour la navigation, ses feux de position étant éteints.
Enfin, pour jusqu’à la fin de sa mission, le Courbet compte, parmi son équipage, une équipe de protection estonienne, forte d’une dizaine de militaires estoniens. Ces derniers ont déjà été affectés pendant un mois à bord de la frégate de surveillance Nivôse, avec laquelle ils ont participé à l’interception du Dhow, un bateau utilisé comme mothership par les pirates somalies à plusieurs reprises.
Avant d’embarquer à bord des bâtiments de la Marine nationale, ces militaires estoniens ont d’abord suivi un entraînement de 4 mois dans leur pays avant d’enchaîner avec un stage d’une semaine à Lorient, chez les fusiliers-marins et commandos marine.