L’US Army reprend la casquette pour remplacer le béret
Avant les attentats du 11 septembre 2001, seuls les militaires des unités d’élite des forces terrestres américaines pouvaient porter un béret avec leur tenue de combat. Pour les autres, la casquette était de rigueur.
Depuis, le port du béret a été généralisé, grâce à la décision du chef d’état-major de l’US Army de l’époque, afin de mettre en relief le professionnalisme de l’ensemble des soldats américains.
Dix ans plus tard, il a été décidé de revenir en arrière, notamment après un sondage auprès des 1,3 millions de militaires de l’US Army, qu’ils soient d’active ou non. Et, visiblement, ce sont des arguments pratiques qui l’ont emporté sur d’autres considérations en faveur du retour de la casquette.
« Le béret est un couvre-chef élégant que nous continuerons de porter avec notre uniforme de service, mais son utilité dans un environnement de travail est limité. Il n’a pas de visière, ne protège pas du soleil et n’absorbe pas bien la transpiration » a expliqué le colonel Thomas Collins, un porte-parole de l’US Army.
Une autre décision concerne les personnels de l’US Army qui travaillent au Pentagone : ils ne seront plus autorisés à porter le treillis comme ils en ont l’habitude depuis le 11 septembre et devront revêtir leur uniforme de service.
Comme les ruisseaux font les grandes rivières et qu’il n’y a pas de petites économies, ces mesures répondent aussi à un impératif budgétaire. Etant donné que le prix d’un béret est de 11,90 dollars et que celui d’une casquette souple est de 6,50 dollars, il y a donc matière à gagner un peu d’argent sur les paquetages. Et en l’occurrence, vu les effectifs de l’US Army, cela peut vite atteindre plusieurs millions de dollars.
En 2008, alors qu’il était major général de l’armée de Terre, le général Elrick Irastorza n’avait pas prôné l’abandon du traditionnel béret mais le remplacement des tee-shirt bariolés par des modèles unis de couleur « vert Otan ». Cette simple mesure avait permis d’économiser 870.000 euros.