Intrusions dans les réseaux informatiques de Lockheed-Martin
Il y a un peu plus deux ans, des terabits de données concernant le F-35 Lightning II, développé par Lockheed-Martin, avaient été dérobées par des pirates informatiques. Ce qui avait intéressé ces derniers concernait les systèmes électroniques de cet appareil, et plus précisément ses eventuels points faibles.
Le 21 mai dernier, les réseaux informatiques de Lockheed-Martin, qui fabrique d’autres équipements majeurs pour le compte de l’armée américaine, ont été la cible d’une attaque « importante », qui, selon l’industriel, a été « repoussée ».
« Grâce aux mesures rapides et adéquates prises pour protéger le réseau et améliorer la sécurité informatique, nos systèmes restent sûrs » a fait valoir Lockheed-Martin, par voie de communiqué. Aucune donnée concernant des « clients », des employés et un programme « n’a été affectée » a encore affirmé le groupe.
D’après l’agence de presse Reuters, les intrus auraient réussi à pénétrer dans les réseaux de Lockheed-Martin en dupliquant des clés de sécurité électroniques fournies au Pentagone par RSA, une filiale du groupe EMC. Cette entreprise avait lancé un avertissement, dès mars dernier, en indiquant que des pirates avaient réussi à se procurer des informations leur permettant de déjouer les défenses informatiques de ses clients.
Cela étant, Lockheed-Martin n’a communiqué aucune précision sur les auteurs possibles de cette attaque informatique, par ailleurs qualifiée « d’importante » et « persistante ». Les autorités américaines, spécialisées dans la cyber-sécurité, ont été alertées.
Si la Chine est régulièrement accusée d’être derrière ces intrusions, la liste des suspects est cependant longue. En octobre 2010, le secrétaire américain adjoint à la Défense, William Lynn avait en effet avancé, dans les colonnes de la revue Foreign Affairs, que plus de 100 agences de renseignement tentent régulièrement de pénétrer les réseaux informatiques du Pentagone
