Le patrouilleur hauturier L’Adroit mis à l’eau

Financé par le constructeur naval français DCNS, le patrouilleur hauturier L’Adroit, de la gamme Gowind, sera mis à flot, ce 18 mai, à Lorient. Il s’agira désormais pour l’industriel et ses sous-traitants d’achever la construction de ce nouveau navire en vue de ses premiers essais en mer prévus dès cet été.

Conçu en fonction de normes civiles afin de diminer les coûts de construction, L’Adroit a été étudié pour répondre aux menaces dites asymétriques, comme exemple la piraterie, mais aussi pour effectuer des missions de surveillance maritime, de lutte contre le terrorisme et les trafics ainsi que de police des pêches.

Long de 87 mètres, L’Adroit aura une autonomie de 8.000 nautiques et pourra atteindre la vitesse de 21 noeuds. Selon sa configuration, cet OPV (Offshore Patrol Vessel) sera armé par des canons de 20mm et des mitrailleurs de 12,7mm. Il sera également en mesure de mettre en oeuvre un hélicoptère ou bien des drones, ainsi que des embarcations rapides. Son équipage sera fort d’une trentaine de marins.

En vertu d’un accord conclu avec le ministère de la Défense à l’occasion du salon Euronaval d’octobre dernier, ce patrouilleur sera mis à la disposition de la Marine nationale pour une durée de trois ans. Il s’agit pour DCNS d’éprouver les capacités de l’Adroit et d’obtenir le certificat « sea proven » afin de convaincre des forces navales étrangères d’en acquérir.

Cette initiative vise aussi la Marine nationale. Bien que cet OPV ne répond pas à un besoin qu’elle a formellement exprimé, DCNS compte bien la convaincre de la pertinence du concept de l’Adroit, d’autant plus que les patrouilleurs actuellement en service sous le pavillon français seront à remplacer dans les années qui viennent. Le patrouilleur hauturier rejoindra Toulon et sera placé sous l’autorité de l’amiral commandant la Force d’action navale (ALFAN).

La prochaine étape pour l’Adroit sera le 17 juin prochain, date à laquelle est prévue, à Lorient, une journée qui lui sera entièrement consacrée. Le ministre de l’Economie, Christine Lagarde, y est convié, de même que plusieurs délégations étrangères.

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