La frégate Jean Bart rentre à Toulon

Pour une raison non précisée, la frégate anti-aérienne Jean Bart a quitté l’opération Harmattan, le 3 avril, et donc le Task Force 473 et le groupe aéronaval du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle. Le bâtiment est rentré à Toulon, son port d’attache.

Le Jean Bart a été mobilisé dès le début de la crise libyenne. En effet, le navire a été contraint d’annuler sa participation à un exercice avec la marine espagnole pour relever, dès le 8 mars, au large des côtes libyennes, la frégate anti-sous-marine « Tourville ».

Après l’appareillage du groupe aéronaval dans le cadre de l’opération Harmattan, lancée à la suite du vote de la résolution 1973 par le Conseil de sécurité des Nations unies, la frégate anti-aérienne a intégré la TF 473, commandée par le contre-amiral Coindreau.

Quant au volet aérien de l’opération Harmattan, l’Etat-major des armées a indiqué que les avions de l’armée de l’Air et de l’aéronautique navale ont détruit « plusieurs véhicules blindés » appartenant aux forces du colonel Kadhafi, notamment dans les régions de Syrte et de Ras Lanouf.

Au sol, de violents combats ont opposé les troupes loyalistes à l’insurrection à Brega. Situé à 800 km de Tripoli et à 240 km de Benghazi, fief des rebelles, ce terminal pétrolier a changé plusieurs fois de mains au cours des dernières semaines. Pour le moment, l’issue de la bataille qui est actuellement engagée est incertaine. « Les forces de Kadhafi nous attendent exactement à la porte Ouest. A chaque fois qu’on avance, elles tirent avec leurs mortiers » a expliqué, à l’agence Reuters, un combattant insurgé.

Par ailleurs, l’Otan a demandé à Washington de poursuivre pendant 48 heures les raids aériens. « En récent du mauvais temps en Libye, les Etats-Unis ont répondu positivement à la demande de l’Otan de prolonger leurs frappes » a expliqué le Pentagone.

L’armée américaine souhaite limiter, au plus tôt, sa participation à l’opération Unified Protector de l’Otan à des missions de soutien, de reconnaissance et de guerre électronique. D’après le blog « Affaires étrangères » de Vincent Jaubert, ce désengagement des Etats-Unis a donné lieu à une altercation entre les présidents Sarkozy et Obama, le premier s’étant opposé au refus du second de revenir sur sa décision d’alléger le dispositif américain. Le locataire de la Maison Blanche aurait fait valoir que la résolution 1973 de l’ONU donnait mandat d’instaurer une zone d’exclusion aérienne et de protéger les populations civils et non de renverser le colonel Kadhafi.

Selon le New York Times, les deux fils de ce dernier, Seif et Saad el-Kadhafi, auraient proposé une transition vers une démocratie constitutionnelle, avec à la clé le retrait du pouvoir du dirigeant libyen, dont on ignore cette proposition a été faite avec son accord. A cela s’ajoute les souhaits d’une solution et d’un arrêt des combats, exprimés par Tripoli, et transmis au gouvernement grec par un émissaire du régime, Abdelati Obeïdi.

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