Echec d’un prototype du drone Global Observer

Coup dur pour la société américaine AeroVironment. Le 1er avril dernier, sur la base d’Edwards, en Californie, les essais du drone Global Observer se sont soldés par un échec, le prototype s’étant écrasé après 18 heures de vol.

Le programme Global Observer consiste à développer un drone pouvant rester à une altitude de 65.000 pieds pendant jusqu’à 7 jours, grâce à 8 moteurs dont l’alimentation électrique est assurée par des générateurs fonctionnant avec de l’hydrogène liquide. L’objectif est de disposer, à terme, d’un appareil capable de faire du renseignement et de servir de relai pour les télécommunications.

« Les essais en vol d’une solution innovante comme le Global Observer consistent à pousser les frontière de la technologie et des conventions » a commenté Tim Conver, le patron d’AeroVironment, qui produit aussi les micro-drones WASP, qui équipent notamment les forces spéciales françaises.

Un autre prototype du Global Observer peut prendre la suite de celui qui a été détruit lors du 9ème essai du programme. Mais AeroVironment n’a plus le droit à l’erreur puisque une grande part du financement du projet a d’ores et déjà été dépensée. Et la concurrence peut mettre à profit le temps perdu pour avancer ses pions.

D’autres projets de drones dit HALE (High Altitude Longue Endurance) sont dans les cartons de Boeing, Lockheed-Martin et Qinetiq. En juillet 2010, l’entreprise britannique a ainsi fait voler son Zephyr, fonctionnant à l’énergie solaire, pendant 14 jours (précisément 336 heures, 22 minutes et 8 secondes).

La division Phantom Works de Boeing travaille sur deux projets. L’un se rapproche de celui d’AeroVironment, avec le Phantom Eye, puisque l’appareil fonctionne avec de l’hydrogène liquide. Les moteurs du second, SolarEagle, sont alimentés en énergie grâce à des panneaux solaires.

Enfin, le programme le plus ambitieux en la matière est celui porté par Lockheed-Martin, avec le Vulture. Ce drone HALE devrait être capable de rester en l’air pendant 5 ans à 65.000 pieds, grâce à des panneaux solaires et des batteries qui prendraient le relai pendant la nuit.

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