La Russie négocie fermement le prix des BPC Mistral

L’accord portant sur la vente à la Russie de Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral a été formellement signé le 26 janvier dernier par le vice Premier ministre russe, Igor Setchine, à Saint-Nazaire, en présence du président Sarkozy.

Il est donc question de construire deux BPC en France et deux autres en Russie. Cependant, cet accord ne marque pas la fin des négociations. En effet, il ne fait que fixer le cadre des discussions entre les deux pays au sujet des délais et du prix.

Et il semblerait qu’il y ait quelques difficultés à s’entendre sur ce dernier point. Selon l’édition du 3 mars du quotidien russe Kommersant, « les parties ont de nombreux désaccords, en premier lieu sur le prix de vente des navires ».

La France a fixé le prix des deux Mistral construits par les chantiers navals de Saint-Nazaire à 1,15 milliard d’euros. La Russie, elle, ne veut pas mettre plus de 980 millions d’euros.

Qui plus est, Moscou voudrait que les prix des licences et les transferts technologiques soient compris dans la facture. Ce que Paris refuse. Pour mémoire, un BPC coûte au minimum 500 millions d’euros

Selon Kommersant, les négociations seraient donc dans « l’impasse », alors que la France doit présenter sa proposition commerciale définitive le 15 mars prochain afin que le contrat de construction puisse être signé entre DCNS et Rosoboronexport en avril.

Cela étant, les services du Premier ministre russe ont démenti l’existence d’un blocage des négociations entre Paris et Moscou tout en évoquant « quelques problèmes », lesquels seraient « naturels pour un projet d’une telle envergure ».

Quant au patron de Rosoboronexport, Anatoly Isaikin, il a évoqué, ce 9 mars, la recherche d’un compromis entre les deux parties. « Je ne dirais pas qu’il y a des difficultés concernant le prix, c’est un processus habituel » a-t-il déclaré au sujet des discussions en cours. « Nous devons en discuter, chercher un compromis et partager la poire en deux » a-t-il ajouté, tout en reconnaissant que « tout acheteur souhaite recevoir le maximum du prix qu’il paye ».

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