Les pompiers de Paris vont quitter le Béarn

Les sapeurs-pompiers de Paris ne font pas seulement des interventions au profit des franciliens. Ils comptent en effet trois détachements spécialisés situés à l’extérieur de l’Île de France, dont un à Kourou, en Guyane, sur le pas de tir de la fusée Ariane, un autre à Biscarosse, où est implanté le centre d’essais de missiles de la Direction générale de l’armement (DGA) et un dernier à Artix, dans les Pyrénées-Atlantiques (64).

La raison de la présence des pompiers de Paris dans le Béarn s’explique par la nécessité d’assurer la sécurité du gisement de gaz naturel de Lacq, laquelle demande des compétences particulières.

La décision de créer un détachement à Artix remonte en 1961, après plusieurs incidents ayant eu lieu quelques mois auparavant, dont l’incendie d’une unité de dégazolinage et l’intoxication, quelques semaines plus tard, d’une cinquantaine de personnes suite à l’extinction d’un torche assurant l’élimination de déchets gazeux.

Si le gisement de Lacq a été très productif avec 33 millions de m3 extraits par jour au plus fort de l’activité, ce n’est plus le cas aujourd’hui et son extinction est prévue pour 2013.

Par conséquent, la présence de pompiers de Paris n’est plus aussi pertinente qu’elle l’a été par le passé. Actuellement, il reste une trentaine de sapeurs, contre une cinquantaine il y a encore deux ans, qui effectuent en moyenne 600 interventions annuelles (contre 480.000 en Île-de-France). Aussi, en juin prochain, ce détachement fermera définitivement ses portes, et ses personnels retrouveront la capitale et sa région.

Désormais, la sécurité du site est en partie assurée par des pompiers privés employés par Total, qui exploite encore le site. Et les militaires seront remplacés par les personnels du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) des Pyrénées Atlantiques.

Les sapeurs-pompiers de Paris font partie de l’armée de Terre. Dépendant de l’arme du Génie, ils sont mis pour emploi à la disposition du préfet de Paris. Leur histoire est ancienne puisqu’ils fêteront, en septembre prochain, leur bicentenaire. C’est en effet Napoléon Ier qui décida, un an après un incendie meurtrier à l’ambassade d’Autriche, de créer un bataillon de soldats du feu.

L’autre grande unité militaire dediée à la lutte contre les incendies est le Bataillon de Marins-Pompiers de Marseille (BMPM), dont la création est beaucoup plus récente puisqu’elle remonte à 1939, après le feu qui ravagea les Nouvelles Galeries de la cité phocéenne. A la différence de la Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris, il dépend de la Marine nationale.

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