Rennes et Nantes vont perdre leurs gendarmes mobiles

Menacées de disparaître, les compagnies républicaines de sécurité (CRS) 46 de Sainte-Foy-lès-Lyon et 54 de Marseille seront finalement maintenues. N’ayant statutairement pas le droit de grève, ces policiers spécialistes du maintien de l’ordre ont eu recours à des moyens détournés pour faire reculer Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur, notamment en se faisant porter malades ou en entamant une grève de la faim.

Pour expliquer ce revirement, le locataire de l’Hôtel de Beauvau a expliqué à l’antenne de Canal plus, ce 1er février, en être venu « personnellement » à cette « conviction » selon laquelle il fallait maintenir les deux compagnies républicaines de sécurité menacées. Le ministre a ainsi éteint le mouvement de grogne qui commençait à prendre de l’essor parmi les 12.000 policiers des CRS.

Quant aux gendarmes mobiles, Brice Hortefeux a indiqué que « des escadrons vont bouger », sans apporter plus de précisions, si ce n’est la justification des décisions à venir. « On ne peut pas faire comme si nous étions dans une situation où il y avait une croissance majeure » a affirmé le ministre. « Depuis 1992, on a recruté un million de fonctionnaires supplémentaires. Chaque Français peut comprendre que cela a un coût, cela pèse sur la fiscalité et chacun doit apporter sa pierre à l’édifice de l’effort » a-t-il poursuivi.

Reste qu’après la disparition de huit escadrons de gendarmerie mobile (EGM) en 2010, sept autres vont fermer leurs portes cette année. L’on sait déjà que celui de Narbonne sera dissous courant 2011 et que la ville d’Arras attend la décision concernant le sien, ce qui suscite des mouvements d’impatience chez les familles des militaires, lesquels sont actuellement en mission à Mayotte.

Et c’est officiel depuis le 31 janvier, les EGM 31/3 de Nantes et 11/3 de Rennes vont disparaître respectivement le 30 juin et le 1er septembre. Pour les gendarmes mobiles nantais, la cause était déjà entendue. En revanche, pour les moblots rennais, qui viennent de rentrer d’une mission de six mois en Afghanistan dans le cadre du dispositif assurant la formation des forces de police afghanes (POMLT, Police Operational Mentoring Liaison Team). c’est d’autant plus une mauvaise surprise que certains d’entre eux viennent de l’EGM de Saint-Malo, dissous l’an dernier.

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