La France a proposé 18 Mirage F1 à l’Irak

Une fois que les troupes américaines, fortes de 50.000 hommes, auront définitivement quitté l’Irak, ce qui sera le cas à la fin de cette année, l’armée irakienne n’aura plus de moyens pour assurer la défense aérienne de son territoire, ni même pour accomplir des missions de surveillance ou d’appui au sol.

Aussi, le gouvernement irakien a autorisé le Premier ministre Nouri al-Maliki, qui est aussi ministre de la Défense par intérim, à négocier auprès des Etats-Unis le premier paiement concernant l’achat de 18 F16 IQ. Le contrat, d’un montant de 4,2 milliards de dollars, prévoit également la formation des personnels, les pièces détachées ainsi que les armements.

En décembre dernier, l’agence irakienne indépendante Aswat al-Iraq avait fait part de l’intérêt du gouvernement irakien pour le Mirage 2000. Mais pour le moment, la France a fait une offre portant sur 18 Mirage F1, que les aviateurs irakiens connaissent bien puisque Saddam Hussein en avait commandés 90 exemplaires à la fin des années 1970 et 24 autres en 1985, lesquels n’auront finalement jamais été livrés en raison de la guerre du Koweït en 1990.

« L’Irak doit protéger sa souveraineté et pour ce faire, la France a proposé de vendre 18 Mirage F1 rétrofités qui peuvent être livrés dès la fin 2011 et immédiatement opérationnels, car beaucoup de pilotes irakiens ont été entraînés dans le passé sur ce type d’appareils » a ainsi déclaré Boris Boillon, l’ambassadeur de France à Bagad, qui vient par ailleurs d’être nommé à Tunis. Précisons tout de même que les aviateurs irakiens qui ont volé sur cet appareil doivent avoir atteint la limite d’âge…

Le montant de l’opération ne devrait pas excéder le milliard de dollars. « Ce prix modeste n’obèrera pas la capacité financière de Bagdad d’acheter des F16 américains » a encore précisé le plus jeune ambassadeur français. « Cette vente s’inscrit dans le cadre d’une proposition sur un plan global militaire aérien que la France a soumis à ce pays » a-t-il ajouté.

Cependant, pas un mot n’a été dit au sujet des 651 millions d’euros, demandés à la France par le gouvernement irakien en février 2010. Cette somme correspond justement au prix des Mirage F1 commandés en 1985 et qui n’ont jamais été livrés, bien qu’ayant été payés par Bagdad.

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