L’Allemagne réduit ses besoins à 40 avions A400M
Un accord portant sur la prise en charge les 5,2 milliards d’euros de coûts liés au développement de l’avion de transport européen A400M « Grizzly » a été trouvé en novembre, après plusieurs mois de discussions entre les pays clients de l’appareil et EADS.
Ainsi, les clients ont accepté de payer 2 milliards d’euros de plus rapport aux 20 milliards prévus à la signature du contrat en 2003 et d’accorder à l’industriel des avances remboursables gagées sur les futures exportations de l’A400M à hauteur de 1,5 milliards d’euros. Dans le même temps, EADS a accepté une réduction de 10 unités de la commande globale, fixée initialement à 180 appareils.
Le Royaume-Uni, qui va réduire drastiquement ses dépenses militaires, a fait jouer cette option, en ne commandant plus que 22 avions au lieu des 25 attendus. L’Allemagne, où la Bundeswehr devra économiser environ 9 milliards d’euros au cours des prochaines années, a décidé de se passer de 7 Grizzly pour 670 millions.
Mais, même en réduisant cette commande à 53 appareils, certains experts en Allemagne ont jugé qu’il fallait aller encore plus loin. En août dernier, Jürgen Kopperlin, le spécialiste des affaires de défense du Parti libéral (FDP), membre de la coalition emmenée par la chancelière Angela Merkel, avait estimé les besoins de la Luftwaffe à 40 A400M.
Finalement, la proposition défendue par Jürgen Kopperlin, par ailleurs rapporteur du budget Défense au Parlement allemand, a été retenue. Concrètement, Berlin va maintenir sa commande de 53 appareils, faute de quoi le programme A400M tomberait à l’eau, mais compte revendre les 13 avions devenus en trop à un pays tiers. Cela étant, aucune précision n’a été donnée sur cet éventuel acquéreur.
Le premier A400M sera livré à la France en 2013. Au total, l’armée de l’Air disposera, à terme, de 50 appareils pour 8,4 milliards d’euros.
