L’Ecole de Guerre ressuscite

En 1993, les Ecoles supérieures de guerre spécifiques aux trois armées et à la gendarmerie ainsi que le Cours supérieur interamées avaient fusionné pour former une nouvelle structure appelée « Collège interarmées de défense » (CID), implantée à l’Ecole Militaire à Paris.

Cette appellation avait été choisie à l’époque pour souligner le décloisonnement entre les armées, apparu comme étant nécessaire après la guerre du Golfe qui avait pris fin deux années plus tôt.

La vocation du CID, commandée par le général (air) Pascal Valentin, est de préparer les officiers supérieurs français mais aussi d’armées alliées, à exercer de hautes responsabilités dans les états-majors. Les enseignements, donnés sur 10 mois à 337 stagiaires, dont 101 militaires étrangers, sont divisés en quatre pôles : la stratégie, le management et la défense, l’analyse prospective concernant le monde et l’Europe et les actions interministérielles et de sécurité, ce qui englobe, par exemple, la gestion de crise, le maitien de l’ordre public ou encore le terrorisme.

En juin dernier, devant la promotion Lyautey, l’amiral Edouard Guillaud, le chef d’état-major des armées, avait fait part de sa volonté de rebaptiser le CID par son nom d’origine, c’est à dire l’Ecole de Guerre, qui, selon lui, « traduit bien ce pourquoi nous sommes formés » et « signifie quelque chose pour la société civile ».

Ce retour aux origines – l’Ecole supérieure de Guerre a été créée en 1877 par le général Jules Lewal, à la suite du désastre du conflit de 1870 – deviendra effectif ce 20 janvier, à l’occasion du baptême de la promotion « Charles de Gaulle », lequel se fera en présence d’Alain Juppé, le ministre de la Défense.

Plus : le site de l’Ecole de guerre : www.ecoledeguerre.defense.gouv.fr/

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