Les Pays-Bas songent à s’impliquer de nouveau en Afghanistan
Le 1er août 2010, les Pays-Bas mettaient fin à la mission de combat de leur contingent, fort de 1.950 hommes, déployé dans province afghane de l’Uruzgan sous la bannière de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), sous commandement de l’Otan.
La question de la poursuite de l’engagement néerlandais en Afghanistan avait provoqué, en février 2010, des élections anticipées dans le pays. Mais cela n’avait été qu’un prétexte, le dossier afghan n’ayant pas été (ou peu) abordé lors de la campagne électorale.
Cela étant, les militaires néerlandais avaient obtenus des résultats tangibles dans leur zone de responsabilité, grâce à l’approche dite « 3D », pour défense, diplomatie et développement. Au sujet de leur travail accompli, le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l’Otan, avait parlé de « référence ». Mais pour Amsterdam, cet engagement a côuté cher. En termes de vies humaines, tout d’abord, avec 24 tués. Et en termes financiers, avec 1,4 milliards d’euros déboursés.
Pour autant, les Pays-Bas n’en ont pas fini avec l’Afghanistan puisque le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a annoncé, le 7 janvier, le projet d’envoyer 545 hommes pour former la police afghane. Leur mission commencerait dès 2011, pour prendre fin en 2014, conformément à la date butoir fixée par les dirigeants des pays membres de l’Otan lors du sommet de Lisbonne, en novembre dernier.
Plus précisément, 225 militaires seraient affectés à Kaboul ainsi que dans les provinces de Bamiyan et de Kunduz. Un soutien médical, assuré par 125 militaires, serait basé à Kunduz. Enfin, il est prévu de déployer 4 avions F16 à Mazar-e-Sharif car, selon le Mark Rutte, ces derniers « ont un rôle utile dans la détection des mines et pour augmenter notre sécurité sur place ». La protection des personnels néerlandais serait assurée par les troupes allemandes.
Cependant, cette nouvelle mission doit encore être approuvée par les parlementaires néerlandais. Et cela est loin d’être gagné, même si le premier ministre batave semble confiant à obtenir un vote positif. En effet, le gouvernement de centre-droit est minoritaire. Il doit son maintien grâce au soutien du parti anti-islam animé par Geert Wilders, lequel n’est guère enthousiaste pour envoyer des militaires en Afghanistan.