Nexter en panne de commandes

Le groupe public d’armement terrestre Nexter (ex-Giat) devrait annoncer un chiffre d’affaires en progression par rapport à celui de 887 millions d’euros annoncé en 2009. En mars dernier, la direction espérait un résultat supérieur à 900 millions pour l’année 2010. Et selon la CGT, il devrait même dépasser « le milliard d’euros ».

Toujours d’après le syndicat du groupe, le résultat net « sera vraisemblement près du double que celui prévu au budget 2010 ». Ainsi, l’année passée aura été très bonne, voire « excellente » pour Nexter, d’autant plus que l’entreprise, avec Thales et Sagem, a remporté le contrat d’architecture du très important programme Scorpion destiné à l’armée de Terre.

Cependant, l’avenir s’annonce délicat pour le groupe d’armement terrestre. En effet, si son chiffre d’affaires a progressé, ce n’est pas le cas des prises de commandes, qui ont chuté de près de 70% par rapport à 2009, année au cours de laquelle 332 VBCI (Véhicule blindé de combat d’infanterie) et 15 blindés ARAVIS avaient été commandés.

Cela s’explique par la faiblesse de Nexter à l’exportation et sa trop forte dépendance à l’égard des commandes françaises. Pour autant, des perspectives de vendre le VBCI et le CAESAR (Camion équipé d’un système d’artillerie) à l’étranger existent, notamment au Moyen Orient et en Asie.

Par ailleurs, Nexter pourrait également jouer un rôle majeur dans la restructuration du secteur français de l’armement terrestre, qui se fait attendre depuis maintenant des années. L’on sait que Panhard, le fabriquant, notamment, du Petit véhicule protégé (PVP) et du VBL, est intéressé pour prendre le contrôle du groupe une fois que ce dernier sera privatisé. Et Renault Trucks Defense et Thales ont également fait part de leur intérêt pour l’ancien GIAT.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]