Le sénat américain a ratifié le nouveau START

Il fallait faire vite car, après la déroute du Parti démocrate lors des élections de mi-mandat, le président Obama n’était pas certain d’être en mesure de réunir les 67 votes nécessaires au Sénat américain pour ratifier le traité de désarmement signé en avril dernier à Prague entre les Etats-Unis et la Russie.

Lors du dernier sommet de l’Otan à Lisbonne, en novembre, le président Obama, fort du soutien de ses homologues au sein de l’Alliance atlantique, avait souligné l’importance que revêtait le nouveau START (Strategic Arms Reduction Treaty) pour la « sécurité européenne et américaine ».

Après des semaines de tractations entre les élus démocrates et républicains, un compromis a finalement été trouvé, ce qui a conduit à la ratification du texte le 22 décembre, avec 71 voix contre 26. Il reste maintenant au président Obama de promulguer le texte et à la Douma, la Chambre basse du parlement russe, d’imiter le Sénat américain.

Pour le locataire de la Maison Blanche, cette ratification est un succès pour sa politique de coopération avec le Kremlin ainsi que pour la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive.

« Ce traité va renforcer notre position dirigeante dans l’arrêt de la prolifération des armes nucléaires et dans la recherche de la paix sans elle » a-t-il ainsi déclaré après le vote du Sénat.

Le sénateur démocrate John Kerry, candidat malheureux face à George W Bush lors de l’élection présidentielle de 2004, a tenu des propos similaires à ceux de Barack Obama. « Avec ce traité, nous disons à l’Iran et à la Corée du Nord que la communauté internationale reste unie pour maîtriser des ambitions nucléaires des pays opérant en dehors du droit » a-t-il fait valoir.

Cependant, pour que le nouveau START soit ratifié, la Maison Blanche a dû faire des concessions aux élus républicains. Ainsi, 80 milliards de dollars seront investis sur 10 ans afin de moderniser l’arsenal stratégique américain.

Concrètement, ce traité, qui succède à celui signé en 1991 par le président George H. Bush et le père de la Perestroïka, Mikhaïl Gorbatchev et arrivé à échéance en décembre 2009, prévoit une réduction des arsenaux des deux pays à 1.550 têtes nucléaires chacun, la limiation du nombre de missiles intercontinentaux à 800 ainsi que des vérifications mutuelles pour voir si les deux camps respectent les obligations de ce texte.

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