L’armée irakienne seule en piste

La mission de combat des 50.000 militaires américains encore déployés dans le pays ayant pris fin le 1er septembre dernier, l’armée irakienne assurera seule, et pour la première fois depuis 2003, la sécurité du pélerinage chiite de l’Achoura, à Kerbala, le 17 décembre prochain.

Par le passé, ce pélerinage chiite a été la cible d’un attentat particulièrement meurtrier en mars 2004, avec 170 tués à Bagdad et à Kerbala. D’une manière générale, les chiites, considérés comme hérétiques par les radicaux islamistes, sont régulièrement visés par ce genre d’action. Le 13 décembre, un kamikaze s’est ainsi fait exploser à Baladrouz, à 75 km de la capitale irakienne, au milieu d’une procession, faisant 4 victimes et 17 blessés. La veille, une attaque similaire a tué deux personnes à Baqouba.

A l’occasion de la grande procession prévue à Kerbala, où 2 millions de pélerins sont attendus, les forces de sécurité irakienne ont prévu de déployer 28.000 soldats et policiers, lesquels seront éventuellement renforcés par 7.000 hommes supplémentaires. Au moins 6 périmètres de sécurité vont être établis aux abord de la ville sainte du chiisme.

L’an passé, les militaires américains avaient assuré la surveillance aérienne du secteur. Mais cette année, leur rôle se limitera uniquement à fournir une assistance et des conseils. Cependant, l’armée irakienne ne travaillera pas sans filet puisque le porte-parole de la police de Kerbala, le commandant Alaa Abbas, n’a pas exclu de « faire appel à eux uniquement en cas de nécessité ».

Quoi qu’il en soit, ce pélerinage de l’Achoura constituera le premier vrai test des capacités opérationnelles de l’armée irakienne, plus de sept ans après la chute de Saddam Hussein et à un an du retrait total des forces américaines du pays.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]