Thales confirme des suppressions d’emplois
Sous la pression de Dassault, qui détient 26% de son capital, une vaste réorganisation de Thales a été annoncée en décembre 2009 par Luc Vigneron, arrivé à la tête du groupe quelques mois plus tôt.
Ainsi, l’objectif affiché de ce plan stratégique, appelé Probasis, était de simplifier le fonctionnement du groupe, en favorisant les synergies, afin d’obtenir un gain de productivité de 1,3 milliard d’euris sur cinq ans et de porter la marge opérationnelle au même niveau que la concurrence, le tout s’accompagnant d’une volonté de trouver des débouchés à l’exportation. Il n’était alors pas question de supprimer des postes.
En octobre dernier, pourtant, la direction du groupe a demandé à ses chefs de division d’estimer le nombre de postes qu’ils pourraient supprimer afin d’atteindre les objectifs en matière de réduction de coûts.
De plus, dans un contexte européen où les crédits militaires sont à la baisse, le groupe français d’électronique affiche une diminution de 15% de ses prises de commandes sur les 9 premiers mois de l’année. Et le secteur défense et sécurité est davantage touché, notamment l’activité « aéronautique militaire », avec un plan de charge insuffisant.
Et la décision est tombée : Thales a en effet annoncé, le 24 novembre, la suppression de 1.500 emplois sur les 35.000 que le groupe compte en France (68.000 à l’étranger). Cela étant, il n’est pas question de licenciements mais de « départs volontaires », comme l’a affirmé Loïc Mahé, le directeur des ressources humaines du groupe.
Ces suppressions de postes concernont surtout les fonctions de support, telles que les services juridiques et financiers ainsi que la communication. Et il n’est pas exclu que d’autres mesures de ce types soient décidées pour les autres pays où Thales est implanté. L’on songe au Royaume-Uni, où le ministrère de la Défense a vu fondre ses crédits de plus de 8%.