Possible nouveau retard pour l’entrée en service du F35

La semaine dernière, Lockheed-Martin a annoncé une commande de 31 avions F35 Lightning II de la part du Pentagone, pour un montant de 3,5 milliards de dollars. Parmi les appareils commandés, 10 sont destinés à l’US Air Force, 16 à l’US Marine Corp (version B) et 4 à l’US Navy. Le dernier doit être revendu ultérieurement aux Britanniques.

Normalement, le F35 devrait être mis en service au sein des forces aériennes américaines en avril 2016, après une révision du calendrier de développement par le Pentagone, lequel a été prolongé de 13 mois. Il faut dire que ce programme a connu de multiples contre-temps, sans oublier des dépassements de coûts pointés par le Government Accountability Office, l’équivalent de la Cour des comptes française outre-Atlantique.

Mais l’amiral David Venlet, en charge du programme F35 au Pentagone, a indiqué, le 22 novembre, qu’il faut s’attendre probablement à de nouveaux retards, lesquels pouvant aller de un à trois ans. Et, en plus, un surcoût de 5 milliards de dollars est aussi éventuellement à prévoir.

La raison de ce possible nouveau retard serait due à des problèmes de production, ainsi qu’à des complications rencontrées lors de la mise au point des logiciels de bord, lesquels représentent près de 20 millions de lignes de code. Un porte-parole de Lockheed-Martin, John Kent, a affirmé, selon Reuters, que davantage d’ingénieurs en informatique allaient être mobilisés pour trouver des solutions et accélérer le travail.

Pour autant, le chef d’état-major de l’US Air Force, le général Norton Schwartz, a assuré, le 22 novembre, que les essais du F35A (la version destinée à l’armée de l’Air américaine) sont, pour l’instant, en avance sur les prévisions et que son logiciel de bord « semble stable ». Mais l’officier attend les conclusions de l’amiral Venlet pour être fixé et envisager de prendre des mesures en cas de retard. Il serait ainsi question de moderniser les F16, notamment au niveau de leur avionique.

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