Exercice nucléaire à Toulon

Quand les bâtiments à propulsion nucléaire de la Marine nationale sont à quai, à Toulon, leurs chaufferies sont à l’arrêt. Aussi, le risque d’un accident nucléaire est donc limité. Seulement, le pire est toujours à craindre, d’où l’organisation, sur deux jours, d’un exercice afin de parer à toute éventualité en préparant la population à se protéger des conséquences d’un incident radiologique.

Tous les sites industriels ayant une activité à risque doivent disposer d’un Plan Particulier d’Intervention (PPI), mis en oeuvre par le préfet. Et la base navale de Toulon n’échappe pas à la règle puisqu’elle accueille les sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) de la classe Rubis dans le secteur de Missiessy et le porte-avions Charles de Gaulle dans les zones de Milhaud et de Vauban.

En fait, cet exercice, dont le scénario prévoit la simulation d’un incident sur la chaufferie d’un SNA, se déroule en deux phases. La première, qui a eu lieu le 17 novembre, a concerné essentiellement les personnels de la base navale, avec la mise en oeuvre du Plan d’urgence interne (PUI). Ce dernier prévoit des mesures d’urgence visant à protéger les personnes et à confiner les éventuelles conséquences d’un incident radiologique à l’intérieur de l’enceinte militaire.

Le cas échéant, le préfet déclenche alors le PPI afin de protéger la population d’éventuels rejets radioactifs. C’est le second volet de l’exercice, lequel doit se dérouler ce 18 novembre. Il s’agit ainsi de mettre en place des cellules de crises à la fois au niveau local et national afin d’évaluer l’aptitude des services civils et militaire à gérer une telle situation.

La population locale est concernée puisque 500 personnes du quartier du Pont du Las, à Toulon, proche de la zone de Missiessy, devraient y prendre part. Dès qu’elles entendront la sirène d’alerte, elles devront se mettre à l’abri dans un local clos. Par ailleurs, des barages seront mis en place dans le secteur, ainsi que des points de distribution de comprimés d’iode. Dans le même temps, des équipes de la sécurité civile et de la Marine nationale doivent se rendre dans deux établissements scolaires afin de sensibiliser les élèves aux gestes qu’il convient de faire si un tel incident doit se produire.

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