L’Ecole militaire interarmes s’ouvre aux militaires du rang

La soirée du 6 novembre a été marqué, à Saint-Cyr Coëtquidan, par la remise des sabres aux élèves officiers de l’Ecole militaire interarmes (EMIA) et de l’Ecole d’administration militaire (EAM) ainsi qu’à ceux de l’Ecole spéciale militaire, lesquels ont reçu en plus leur casoar.

Cette soirée a pris en compte de nombreux changements, nés de la réforme du ministère de la Défense, et, par conséquent, de la restructuration de l’armée de Terre. Ainsi, il s’agissait de la première cérémonie du genre pour l’EAM puisque cette dernière a été créée le 1er août, suite à la dissolution de l’Ecole Militaire Supérieure d’Administation et de Management (EMSAM) et sa fusion avec l’Ecole Militaire du Corps Technique et Administratif.

Mais les nouveautés concernent surtout l’Ecole militaire interarmes, qui forme des élèves ayant réussi un concours interne. Auparavant, pour se présenter aux épreuves, il fallait obligatoirement être sous-officier et se situer dans la tranche d’âge 23-29 ans.

Et ce n’est plus le cas maintenant puisque le concours est désormais ouvert aux militaires du rang qui ont au moins accompli trois ans de service, pour peu qu’ils soient titulaires au minimum du baccalauréat.

Ce changement avait été annoncé en 2009 et la dernière promotion de l’EMIA compte désormais deux anciens militaires du rang, dont l’un venant du 110e Régiment d’Infanterie de Donaueschingen (Allemagne) et l’autre du 7e Bataillon de Chasseurs alpins (BCA) de Bourg-Saint-Maurice.

Et à partir de 2011, les personnels non officiers titulaire d’un diplôme de niveau bac +2 et plus pourront être admis à l’EMIA par un concours sur titre

Par ailleurs, la scolarité à l’EMIA a également évolué, ce qu’elle n’avait pas fait depuis 1986. Ainsi, elle comprend désormais un tronc commun de promotion et trois filières (sciences de la matière, renseignements/langues, économie/gestion).

Le cursus est divisé en quatre semestres : « devenir officier », « se cultiver pour commander », « approfondir et ouvrir » et « s’affirmer comme chef ». Ainsi, au bout de deux, un diplômé de l’EMIA aura obtenu l’équivalent d’une licence générale (bac+3).

Photo : Cérémonie Sabres et Casoars de 2008 (c) Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan

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